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Il est nécessaire de retracer l'origine du virus dans d'autres régions du monde, selon un membre de la mission de l'OMS

Xinhua | 06.04.2021 08h14

Un membre de l'équipe d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a déclaré que son voyage à Wuhan avait établi le cadre des travaux futurs, et que la recherche de l'origine du coronavirus devait être effectuée non seulement en Chine mais aussi dans d'autres parties du monde.

Dans une interview accordée jeudi à Xinhua, le professeur Dominic Dwyer, de l'université de Sydney, a fait le bilan du voyage à Wuhan, qu'il a qualifié de complexe mais fructueux.

"C'était un processus très complexe, mais dans l'ensemble, nous avons réalisé un examen très réussi d'une importante littérature et de nombreuses données. Nous avons formulé un certain nombre de conclusions et de recommandations qui ont été acceptées par les deux parties. Je pense qu'elles constituent un cadre pour la poursuite des travaux visant à déterminer les origines de cette pandémie", a-t-il déclaré.

Selon M. Dwyer, un certain nombre de scénarios ou d'hypothèses ont été élaborés ou évoquées quant aux origines du virus. Les preuves de ces possibilités ont été rassemblées, puis les experts ont interprété les données disponibles pour dire ce qu'ils pensaient être le plus probable.

Sur la base des éléments dont ils disposaient jusqu'à présent, une fuite de laboratoire était hautement improbable, a-t-il déclaré.

"Nous avons bien sûr visité l'Institut de virologie de Wuhan et d'autres laboratoires également. Nous y avons discuté des protocoles de biosécurité, des tests effectués par le personnel, des recherches sur les virus des chauves-souris, etc. Sur la base des éléments qui nous ont été fournis, nous avons estimé qu'une fuite de laboratoire était hautement improbable", a-t-il ajouté.

M. Dwyer a déclaré à Xinhua s'attendre à ce que la publication du rapport de l'OMS soulève des questions et à ce qu'il y ait différentes interprétations, mais que son équipe avait donné son avis en tant qu'experts indépendants et qu'elle ne pouvait pas nécessairement contrôler la façon dont les gens interprétaient son travail.

Le professeur a déclaré que la recherche de l'origine était difficile et qu'il y avait encore du travail à faire, et que d'autres études étaient nécessaires pour continuer à enquêter sur les origines animales, ou les origines animales potentielles du coronavirus.

"C'est important. Ce genre de travail doit être effectué en Chine, mais aussi dans d'autres parties du monde. Je pense que cette approche est tout à fait raisonnable."

M. Dwyer a déclaré que tous les pays devaient comprendre ce qui s'était passé dans leur pays avant l'apparition des premiers cas, "juste au cas où des cas auraient été manqués."

Il a également appelé à une plus grande coopération internationale en ce qui concerne les travaux futurs. Dans un article publié par M. Dwyer dans "The Conversation", qui publie des informations et des analyses liées à la recherche, il a déclaré que la clé était de continuer à essayer de travailler ensemble et d'éviter la surpolitisation de tout l'exercice.

"Plutôt que de blâmer les gouvernements, nous devons encourager la coopération et la confiance entre les enquêteurs, entre les pays et au sein de ceux-ci. Cela ne nous aide pas seulement pendant cette pandémie ; c'est la clé de la gestion des pandémies futures. Plus nous sommes coopératifs, plus nous avons de chances d'obtenir les meilleurs résultats. Nous devons veiller à ce que la politique ne vienne pas gâcher cela", écrivait-il alors.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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