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Le magazine « Le Point» est-il un média ou un outil pour s'attaquer à la Chine ?

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.03.2021 09h57

En février de cette année, Jérémy André, journaliste au magazine français « Le Point », a publié un article concernant le professeur Christian Mestre de l'Université de Strasbourg. L'article affirme que le professeur Mestre a fait des remarques favorables à la politique de la Chine au Xinjiang, et l'a accusé d'être un « serviteur de la Chine ». Cet article du magazine « Le Point », basé sur la tendance de l'opinion publique anti-chinoise des médias occidentaux au sujet du Xinjiang, et la pression de certains enseignants et sinologues anti-chinois de l'Université de Strasbourg, a incité le professeur Mestre à annoncer en mars de manière ferme sa démission du poste de responsable de l'éthique du projet de coopération urbaine européenne à Strasbourg.

Sur Twitter, un soutien du professeur Mestre a écrit : « Il a démissionné pour rester à l'écart des médiocres ». Depuis 1992, il a été professeur de droit et professeur associé au Collège européen de Bruges, et dans les universités de Louvain, Varsovie, Budapest, Rome et Barcelone. Aujourd'hui, il est décrit comme un pion de la Chine par le magazine « Le Point ».

Jérémy André, le journaliste à l'origine de l'article, a également déclaré sur Twitter: « Mon enquête (sur Christian Mestre) est irréprochable ! ». Mais ce qui est intéressant, c'est que ce journaliste français basé à Hong Kong n'est pas allé au Xinjiang récemment. Il a exhumé des remarques du professeur Mestre d'il y a deux ans, et après une « enquête laborieuse » a brossé un tableau des « relations ambiguës » du professeur Mestre avec la Chine.

Le magazine « Le Point » représente la position générale des grands médias français. L'efficacité de cette position les ont fait « agir avec force et rapidité » pour contraindre le professeur Mestre à démissionner ou menacer tous ceux qui, au sein de la société française, veulent être amis avec la Chine avec l'aide de l'opinion publique opposée à la politique chinoise au Xinjiang. Cela non seulement en France, mais aussi en Belgique et dans d'autres pays européens, où les remarques extrêmes de certains sinologues anti-chinois font également se demander s'ils n'ont pas des relations avec les agences de renseignement occidentales.

Pourquoi un tel incident s'est-il produit en France, qui se targue de prôner l'égalité et la liberté ? Nous ne pouvons pas rester au stade où les médias français déforment la réalité de la Chine, comme l'a souligné un citoyen français : « En France, certains soutiennent à la fois l'intégration des musulmans dans leur pays et le séparatisme dans la région chinoise du Xinjiang ». Cette position apparemment contradictoire permet de comprendre facilement que la vision unifiée des médias français sur le Xinjiang chinois est toujours dans la direction que les États-Unis souhaitent. Les médias français, qui clament bien haut leur indépendance, ont dans le même manifestement bien du mal à mettre fin à leur soutien inconditionnel aux États-Unis.

Les médias français s'accordent généralement à dire qu'il existe des soi-disant « camps de concentration » et un « nettoyage ethnique » au Xinjiang, mais cette reconnaissance est basée sur le fait que le gouvernement américain se fie aux accusations d'Adrian Zenz contre le Xinjiang. De nos jours, les chercheurs, les institutions, les médias et les internautes de nombreux autres pays publient constamment des faits et des preuves sur les réseaux sociaux pour dénoncer les mensonges d'Adrian Zenz sur le Xinjiang. Récemment, des entreprises et des habitants de la région autonome ouïghoure du Xinjiang ont confié à des avocats le soin de poursuivre Adrian Zenz, affirmant qu'il a répandu des rumeurs liées au Xinjiang, telles que le « travail forcé », ce qui a entraîné des dommages à leur réputation et des pertes économiques. Ils ont intenté une action civile auprès du tribunal local du Xinjiang, demandant à Adrian Zenz de s'excuser, de restaurer leur réputation et de compenser les pertes.

De son côté, Maxim Vivas, journaliste français, a donné un exemple dans son livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » : La chaîne de télévision mixte franco-allemande Arte a déjà diffusé un documentaire sur le médecin ouïghour Enver Tohti, qui figurait dans le film. Il y décrivait comment il aurait participé à des prélèvements d'organes humains et admis qu'il était un criminel. Cependant, Ilham Tohti, qui vit aux États-Unis, n'a reçu aucun mandat d'arrêt parce que tout le monde sait que ce qu'il prétendait n'était que pure invention. Aujourd'hui, les recherches en ligne n'ont pas permis de trouver des traces d'Arte TV liées à ce documentaire.

Combien de journalistes français qui ont fait de faux reportages sur le Xinjiang se souviennent encore de la « Charte de Munich » (Déclaration sur les devoirs et droits des journalistes) et de la dignité professionnelle apportée par cette charte ?

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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