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L'Union européenne décide des sanctions relatives aux droits de l'homme contre la Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.03.2021 15h33

Les États membres de l'Union européenne ont décidé d'imposer des sanctions à quatre responsables et à une entité chinois, ont annoncé le 17 mars des diplomates européens, pour de prétendues violations des droits de l'homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

Les ambassadeurs des 27 pays du bloc ont donné le feu vert aux mesures dans le cadre d'un ensemble de sanctions relatives aux droits de l'homme qui cibleront également des personnes en Russie, en République populaire démocratique de Corée, en Érythrée, au Soudan du Sud et en Libye, ont mentionné les mêmes sources.

Les sanctions -qui devraient toucher une douzaine de personnes au total- doivent être formellement confirmées par les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne qui se réuniront le 22 mars.

De son côté, Zhang Ming, ambassadeur de Chine auprès de l'Union européenne, avait averti Bruxelles de réfléchir à deux fois avant d'imposer des sanctions en matière de droits de l'homme à la Chine. Interrogé sur les sanctions probables de l'Union européenne, l'ambassadeur a fait ces remarques le 16 mars lors d'une visioconférence avec l'European Policy Centre, un groupe de réflexion basé à Bruxelles.

« Nous voulons un dialogue, pas une confrontation. Nous demandons à la partie européenne de réfléchir à deux fois », a déclaré M. Zhang. « Si certains insistent sur la confrontation, nous ne reculerons pas car nous n'avons pas d'autre choix que d'assumer notre responsabilité envers les citoyens de notre pays », a-t-il poursuivi, sans préciser ce que la Chine fera en réponse si l'Union adopte de telles sanctions. .

Ancien vice-ministre des Affaires étrangères, M. Zhang espère que l'Union européenne et ses États membres resteront à l'écart des jugements idéologiques, rejetteront la désinformation et les mensonges et adopteront une position objective et sensée.

Il a souligné que les problèmes auxquels le Xinjiang était confronté concernaient la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et le séparatisme, et non les violations des droits de l'homme. Il a cité le fait que le Xinjiang a été gravement ravagé par le terrorisme et la violence qui ont causé d'énormes pertes en vies humaines et en biens il y a à peine quelques années, notant aussi que la Chine a pris des mesures préventives pour promouvoir la déradicalisation, comme la création de centres de formation, pour arrêter cette tendance dangereuse et lutter contre le terrorisme.

M. Zhang a ajouté que la Chine s'est appuyée sur l'expérience et la pratique internationales des partenaires mondiaux et des Nations Unies dans ses efforts de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation au Xinjiang. Le plan d'action des Nations Unies pour prévenir l'extrémisme violent, a-t-il déclaré aux participants en ligne rappelle que la pauvreté, le chômage, le manque d'éducation et la distorsion des croyances religieuses, entre autres, sont des causes de violence et d'extrémisme.

Un geste commun

Selon l'ambassadeur, des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont également tous mis en place des centres de déradicalisation ou de correction. « Les mesures de la Chine ne sont pas entièrement différentes des leurs », a-t-il dit.

Le diplomate chevronné a déclaré que ces efforts avaient produit de bons résultats. Ainsi, les quatre dernières années n'ont pas vu un seul attentat terroriste au Xinjiang. Les gens se sentent beaucoup plus en sécurité, ils peuvent dormir bien la nuit et les restaurants et les cinémas sont ouverts jusqu'à minuit.

De plus, malgré la pandémie, le Xinjiang a vu son revenu par habitant augmenter de plus de 3,2% en 2020. « Tout cela est la meilleure protection des droits de l'homme », a noté M. Zhang.

Il estime aussi que certaines personnes qui haïssent la Chine ne veulent pas voir un Xinjiang pacifique et ont fabriqué de nombreux mensonges tels que « les camps de concentration, le génocide et le travail forcé », ajoutant que de telles manipulations politiques visent à priver les habitants du Xinjiang de leur droit de mener une vie meilleure, nuisant aux intérêts de la Chine en matière de sécurité et de développement.

« Nous ne permettrions jamais que de tels efforts se poursuivent », a-t-il dit.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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