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Les allégations de « diplomatie du piège de la dette » de la Chine sont un non-sens et un détournement de la vérité

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.03.2021 08h24

Selon un expert américain, les allégations de l'engagement de la Chine dans une « diplomatie du piège de la dette » sont « une sorte de non-sens » et « une diversion » du fait que le financement des infrastructures de la Chine a amélioré les capacités de nombreux pays à faible revenu à réaliser une meilleure croissance.

« Nous avons en quelque sorte mis de côté cette question très tôt, et ne l'avons pas considérée au-delà d'un faible niveau de gravité en termes de "diplomatie de la dette" et de "colonialisme moderne" et autres absurdités de ce genre. Franchement, je tiens à dire que c'est vraiment une diversion de ce qui se passe vraiment », a déclaré Sourabh Gupta, chercheur senior à l'Institut d'études sino-américaines basé à Washington.

Un train de voyageurs vu sur un pont de la voie ferrée de construction chinoise reliant la capitale kényane Nairobi à Mombasa et Naivasha en 2017. (Chen Cheng / Xinhua)

« La Chine accorde des prêts liés aux ressources aux pays africains depuis plus de 20 ans. Cela fait longtemps. Ils ont un long bilan. Il n'y a pas un seul pays qui soit en tant que tel endetté envers la Chine », a-t-il déclaré, ajoutant qu'« il faut comprendre, bien sûr, qu'il s'agit de projets très capitalistiques avec de longues périodes de gestation ».

« Il n'y a pas de "diplomatie du piège de la dette". S'il y a des circonstances dans lesquelles certains pays ont certains problèmes avec le montant des dettes, qui arrivent à échéance à un moment donné, ces dettes sont renégociées. Les profils de paiement sont en cours de renégociation », a noté M. Gupta, ajoutant qu'« en fait, la raison pour laquelle de nombreux investisseurs occidentaux sont exclus de l'espace est qu'ils ne sont pas en mesure de supporter le risque de le faire. Et beaucoup de gouvernements occidentaux ne fournissent même plus de financements liés aux infrastructures », a-t-il expliqué. Pourtant, a-t-il ajouté, le fait est que de tels investissements sont « très importants » pour de nombreux pays plus pauvres, car de meilleures infrastructures créent « les bases et le cadre » qui leur permettront d'accélérer leur croissance économique.

La Chine a quant à elle construit plus de 6 000 km de voies ferrées et de routes, près de 20 ports et plus de 80 grandes installations électriques à travers l'Afrique, a de son côté indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin lors d'un point de presse fin février. De même, a-t-il précisé, la Chine a signé des accords d'allègement de la dette ou est parvenue à un consensus sur son allègement avec 16 pays africains. Enfin, a déclaré Wang, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine a également renoncé aux prêts sans intérêt qui devaient arriver à échéance d'ici la fin de 2020 pour 15 pays africains.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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