Dernière mise à jour à 09h58 le 08/04
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé mercredi que les cas de caillots sanguins associés à un faible taux de plaquettes sanguines pouvaient être fortement associés à l'administration du vaccin d'AstraZeneca contre le COVID-19, mais devaient toujours être considérés comme des "effets secondaires très rares".
Dans leur dernière évaluation en date, les experts de l'EMA ont déclaré à la presse que la combinaison de caillots sanguins et d'un nombre anormalement bas de plaquettes sanguines restait très rare, et que les avantages globaux du vaccin en termes de prévention du COVID-19 l'emportaient sur les risques d'effets secondaires.
L'agence européenne de régulation des produits médicamenteux a déclaré dans un communiqué qu'il n'y avait pas de facteurs de risque spécifiques, pas même l'âge, même si la plupart des cas signalés étaient survenus chez des femmes de moins de 60 ans dans les deux semaines ayant suivi la vaccination.
Ces résultats ont été publiés après que l'EMA eut examiné les 80 et quelques cas de personnes ayant développé des caillots sanguins au niveau des veines ou des artères après avoir reçu le vaccin. Dix-huit de ces cas se sont avérés mortels.
L'agence a rappelé que les professionnels de santé et les personnes recevant le vaccin devaient garder à l'esprit la possibilité de ces effets secondaires dans les deux semaines suivant la vaccination.
"Le COVID-19 est une maladie très grave avec des taux élevés d'hospitalisation et de mortalité, et continue chaque jour à causer des milliers de décès dans l'UE. Ce vaccin s'est avéré très efficace - il prévient les formes graves de la maladie et les hospitalisations, et il permet de sauver des vies", a déclaré lors d'une conférence de presse Emer Cooke, la directrice exécutive de l'EMA.
La présidente du comité de sécurité de l'EMA, Sabine Straus, a quant à elle indiqué que l'enquête n'avait pas été en mesure de déterminer la cause de ce phénomène de coagulation sanguine, et que des études supplémentaires en collaboration avec AstraZeneca avaient été commandées.
Cette enquête scientifique a été réalisée après que plusieurs pays européens ont arrêté ou suspendu l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca en raison des risques signalés.