Dernière mise à jour à 09h16 le 09/04
Le président américain Joe Biden a qualifié jeudi la violence armée d'"épidémie" et de "honte internationale", alors qu'il prononçait depuis la Maison Blanche un discours présentant de nouvelles actions gouvernementales visant à résoudre le problème.
"Rien de ce que je suis sur le point de recommander n'empiète en aucune façon sur le Deuxième amendement", a déclaré M. Biden dans la roseraie de la Maison Blanche lors d'un événement auquel ont également participé la vice-présidente Kamala Harris et le procureur général Merrick Garland.
Repoussant davantage l'idée qu'un contrôle plus strict des armes à feu dans un contexte de récente vague de fusillades de masse enfreindra le droit des Américains de porter les armes, le président a déclaré qu'aucun amendement à la Constitution "n'est absolu".
"C'est pourquoi l'idée consistant à suggérer que certaines des choses que nous recommandons sont contraires à la Constitution est tout simplement bizarre", a-t-il ajouté. "La violence armée dans ce pays est une épidémie. Et c'est une honte internationale", a estimé M. Biden.
Présentant un ensemble d'actions gouvernementales, le président américain a déclaré qu'il souhaitait renforcer la réglementation relative à ce qu'on appelle les "pistolets fantômes", des armes artisanales ou à feu assemblées à partir de pièces sans numéro de série afin qu'elles soient plus difficiles à suivre.
M. Biden a aussi souhaité que le département de la Justice propose des règles exigeant que les kits d'armes à feu soient traités comme des armes à feu, afin qu'ils portent des numéros de série faciles à retracer et que des vérifications des antécédents soient nécessaires pour les personnes qui les achètent.
Il a enfin demandé au département de la Justice de proposer un modèle de législation "drapeau rouge" pour les Etats, qui pourrait aider à garder les armes à feu hors d'atteinte des personnes potentiellement dangereuses, et de reclasser les pistolets modifiés avec des renforts stabilisateurs pour qu'ils soient soumis au National Firearms Act, la loi américaine sur les armes à feu, ce qui signifie que leurs propriétaires devraient s'enregistrer et payer des frais pour les modifier.