Dernière mise à jour à 08h20 le 09/04
Deux chercheurs de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine) ont démenti les affirmations de "travail forcé" concernant les travailleurs ouïgours dans une récente interview accordée à Xinhua.
Nilufer Gheyret et Chen Ning, tous deux chercheurs invités à l'université Jinan dans la province méridionale du Guangdong, ont publié un rapport en mars, après avoir mené une recherche sur le terrain auprès de 70 travailleurs issus de minorités ethniques dans cinq entreprises.
Le rapport a constaté que les trois principales raisons pour lesquelles les personnes interrogées avaient choisi de travailler au Guangdong étaient l'attrait d'un revenu élevé, une introduction de la part des membres de la famille et des amis et un bon environnement naturel et social. Les répondants optant pour ces raisons représentent respectivement 36 %, 24 % et 15 % du total.
"Quelle que soit la raison, ils viennent tous travailler dans le Guangdong de leur plein gré", a déclaré Nilufer Gheyret, une Ouïgoure elle-même, réfutant les fausses affirmations selon lesquelles ils sont "forcés" de travailler dans les usines.
Nilufer Gheyret a également noté que leur rapport constatait que les droits des travailleurs à participer aux pratiques religieuses et aux autres activités étaient garantis.
Les travailleurs du Xinjiang ont les mêmes droits que leurs collègues de l'ethnie Han en termes de salaires, et ils gagnent environ 4.500 yuans (environ 688 dollars) à 5.500 yuans par mois, selon le rapport.
M. Chen a déclaré que leurs recherches ont révélé que les travailleurs vivaient heureux au Guangdong, car beaucoup d'entre eux ont trouvé de meilleures ressources éducatives pour leurs enfants, ont amélioré leurs compétences professionnelles, ou ont économisé assez pour démarrer une nouvelle entreprise dans leur ville natale.
"En tant que natifs du Xinjiang, nous ne voulons pas voir de tels mensonges se répandre sur Internet, et avoir un effet négatif", a déclaré Nilufer Gheyret.