Dernière mise à jour à 09h54 le 26/05
Les compagnies aériennes biélorusses ne pourront plus pénétrer dans l'espace aérien britannique, sauf autorisation spécifique, a déclaré mardi le ministre britannique des Transports, Grant Shapps.
"Après avoir retiré hier à Belavia l'autorisation d'opérer au départ et à destination du Royaume-Uni, je prends désormais d'autres mesures. Dès à présent, les compagnies aériennes biélorusses ne pourront plus pénétrer dans l'espace aérien britannique, sauf autorisation spécifique", a écrit M. Shapps sur son compte Twitter.
Auparavant, le gouvernement britannique avait demandé aux compagnies aériennes d'éviter l'espace aérien biélorusse après le détournement d'un appareil de la compagnie Ryanair vers Minsk et avait suspendu le permis d'exploitation de la compagnie aérienne d'Etat biélorusse, Belavia, l'interdisant de fait au Royaume-Uni.
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a indiqué que l'appareil du vol FR4978 reliant Athènes à Vilnius avait été dirigé vers un aéroport de Minsk dimanche, l'équipage de l'avion ayant été alerté par les autorités biélorusses d'une possible menace pour la sécurité, ajoutant que rien d'anormal n'avait été constaté.
Les dirigeants des Etats membres de l'Union européenne ont décidé lundi de suspendre les liaisons aériennes entre l'union et la Biélorussie à la suite de cet incident.
La réaction des pays occidentaux à l'incident de détournement de l'appareil de Ryanair a été "hystérique" et il est essentiel d'analyser toutes les données avant de tirer des conclusions, a affirmé mardi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde inquiétude au sujet de l'atterrissage apparemment forcé d'un avion de ligne en Biélorussie, survenu dimanche, et de la détention subséquente d'un journaliste biélorusse à bord.
Le chef de l'ONU a demandé "une enquête complète, transparente et indépendante sur cet incident troublant" et exhorté toutes les parties concernées à coopérer à l'enquête, a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole de M. Guterres, dans un communiqué.