Le Tibet atteint de nouveaux sommets de prospérité grâce aux routes et aux infrastructures

Selon les dirigeants de la région, la construction de routes et d'autres infrastructures financées par des investissements gouvernementaux a contribué à transformer la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine) en un nouveau monde prospère.

Au cours des 70 dernières années, le gouvernement central a investi 1 630 milliards de yuans (253,3 milliards de dollars) pour stimuler le développement de la région. Plus d'un tiers de l'investissement -plus de 590 milliards de yuans- a été alloué à de grands projets d'infrastructure, notamment l'autoroute Sichuan-Tibet, le chemin de fer Qinghai-Tibet et l'aéroport de Lhassa Gonggar, qui ont effectivement favorisé le développement économique et social de la région, a indiqué Wu Yingjie, secrétaire du Parti de la région.

M. Wu a fait ces remarques lors d'une conférence de presse organisée le 22 mai par le Bureau d'information du Conseil des Affaires d'Etat -le gouvernement chinois- un jour avant le 70e anniversaire de la libération pacifique du Tibet. « En quelques dizaines d'années, la Chine a créé des miracles qui produiront des avantages durables et ont transformé le Tibet en un tout nouveau monde », a-t-il souligné.

L'amélioration des infrastructures a joué un rôle important dans l'amélioration des moyens de subsistance des populations, a de son côté déclaré Qizhala, président du gouvernement régional.

Ce mois-ci, une deuxième route reliant le comté de Metog au réseau routier du pays a été ouverte. Metog a été le dernier comté de Chine à rejoindre le réseau en 2013.

Avant la construction de la première route, il était difficile de pénétrer dans la région en hiver en raison des conditions météorologiques. Même après son ouverture, elle était encore trop étroite pour permettre à deux véhicules de se croiser. Les véhicules voyageant dans des directions différentes devaient à tour de rôle utiliser le système de voitures entrantes un jour, et les voitures sortantes le lendemain.

L'ouverture de la deuxième route a mis fin au « temps de trajet organisé », permettant aux voitures de deux directions de passer n'importe quel jour, a noté Qizhala, qui, comme beaucoup de Tibétains, ne porte qu'un seul nom.

« En quatre heures, les passagers peuvent voyager d'un endroit à plus de 3 000 mètres d'altitude à une zone de 1 200 mètres à Nyingchi », a-t-il ajouté.

Selon Qizhala, de nombreux éleveurs et agriculteurs locaux ont vu une amélioration spectaculaire des installations et de leurs conditions de vie au cours des sept dernières décennies. L'eau du robinet a remplacé l'obligation de transporter l'eau dans des seaux, les lampes à huile ont été changées en lampes électriques et des chemins de terre ont été bitumés.

Il a noté que les améliorations étaient dues aux 393,7 milliards de yuans investis par le gouvernement central dans la région de 2016 à l'année dernière, la majorité des fonds étant dépensés dans les infrastructures.

« Tous les comtés et villages ont accès à des routes goudronnées, la longueur du réseau routier étant de 118 800 kilomètres. Quelque 140 routes aériennes nationales et internationales desservent désormais 66 destinations», a souligné Qizhala, ajoutant que tous les comtés et les grandes villes sont aujourd'hui connectés au réseau électrique.

De nouveaux projets d'infrastructure seront réalisés au cours des cinq prochaines années, tels que des travaux supplémentaires sur le chemin de fer Sichuan-Tibet. La section reliant Nyingchi et Lhassa devrait ouvrir avant juillet.