Dernière mise à jour à 16h13 le 24/05
Dans l'un de ses derniers efforts pour conserver la biodiversité, la Chine a tracé des lignes rouges pour la protection des écosystèmes qui entourent un quart de sa superficie terrestre, a annoncé un responsable environnemental de premier plan.
Huang Runqiu, ministre de l'Écologie et de l'Environnement, a également déclaré que les limites qui ne peuvent pas être franchies couvrent tous les habitats d'espèces clés et de zones critiques pour la conservation de la biodiversité à travers le pays.
« La Chine a amélioré la protection et la restauration des écosystèmes de manière soutenue », a-t-il déclaré lors d'un événement organisé le 21 mai pour célébrer la Journée internationale de la diversité biologique, qui est tombée cette année le 22 mai.
Selon M. Huang, la Chine a fait de grands progrès dans la protection des espèces menacées. Ainsi, alors que 10 animaux menacés ont vu leur population augmenter, le pays a également réussi à reproduire artificiellement au moins 60 de ces animaux. La Chine, a-t-il poursuivi, a aussi progressé dans les études et les évaluations de la biodiversité. Les investissements du gouvernement central dans ces questions ont totalisé près de 400 millions de yuans (62 millions de dollars).
En tant qu'hôte de la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, la Chine s'efforcera d'apporter plus de sagesse et de force tout en approfondissant sa participation à la coopération internationale sur la conservation de la biodiversité, a-t-il noté. Initialement prévue pour octobre de l'année dernière à Kunming, la capitale de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), la COP15 a d'abord été reportée à mai, puis du 11 au 24 octobre en raison de problèmes de sécurité causés par la pandémie de COVID-19.
« La pandémie de COVID-19 est encore le dernier signe de notre relation rompue avec la nature », a de son côté déclaré lors de l'événement Beate Trankmann, la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement en Chine, appelant le monde à redoubler d'efforts pour protéger la planète en tirant pleinement parti de l'opportunité que présente la COP15.
Selon Mme Trankmann, environ 1 million d'espèces dans le monde sont maintenant menacées d'extinction d'ici 2050, un taux qui est des dizaines à des centaines de fois plus élevé que la moyenne des 10 derniers millions d'années. « Mais il n'est pas trop tard pour inverser la tendance », a-t-elle souligné.
Alors que le monde entre dans la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), la COP15 sera essentielle pour élever le niveau d'ambition, élargir les engagements et prendre des mesures décisives pour protéger notre planète pour les générations futures, a conclu la représentante.