Dernière mise à jour à 08h55 le 03/02
La contribution de la Chine à la conservation des zones humides et de la biodiversité dans le monde est vitale, a déclaré mardi le chef d'un traité environnemental intergouvernemental, exhortant la communauté internationale à faire des efforts pour sauver et restaurer les écosystèmes cruciaux à la survie de l'humanité.
"La Chine s'est fait le champion de certaines initiatives très intéressantes au niveau national, de nombreuses activités passant par les provinces jusqu'aux villes", a rappelé Martha Rojas Urrego, secrétaire générale de la Convention de Ramsar, lors d'une interview récente accordée à Xinhua à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides.
La Convention de Ramsar, également connue sous le nom de Convention sur les zones humides, a été établie en 1971 par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, et est entrée en vigueur en 1975. Elle prévoit une action nationale et une coopération internationale en matière de conservation des zones humides et d'utilisation durable et avisée de leurs ressources.
Notant que la Chine compte actuellement 64 sites désignés comme "zones humides d'importance internationale", qui couvrent une superficie de 7,3 millions d'hectares, Mme Rojas Urrego a estimé que le gouvernement chinois a été "très actif dans la protection et la gestion durable de ses sites importants".
"Il a mis en place un mécanisme pour identifier et accréditer les villes qui ont une relation positive avec leurs zones humides", a-t-elle précisé.
La Chine a également renforcé la protection juridique des zones humides, a-t-elle poursuivi, ajoutant que le gouvernement chinois a "intégré les zones humides dans la façon dont il gère les autres secteurs".
"Il a notamment inclu les zones humides comme indicateur de performance de la gouvernance", a-t-elle réitéré.
Outre les initiatives nationales, la Chine a également organisé plusieurs ateliers de formation pour différents acteurs de la région et du monde entier afin de renforcer leurs compétences et leurs capacités, a-t-elle précisé, soulignant que le pays a "joué un rôle très important en apportant des exemples et des solutions concrètes ainsi que des manières de gérer les zones humides qui ont été utiles et reproduites dans d'autres endroits".
Wuhan, la capitale de la province du Hubei en Chine centrale, accueillera cette année la 14e session de la Conférence des parties contractantes à la Convention de Ramsar.
L'événement sera "un moment très important où toutes les parties se réuniront, évalueront les progrès, élaboreront des politiques, et feront réellement pression et obtiendront la sensibilisation et les actions nécessaires pour inverser la perte des zones humides", a-t-elle expliqué.
Selon la Convention de Ramsar, 64 % des zones humides mondiales ont disparu depuis 1900.
"Les zones humides sont les écosystèmes les plus menacés. Nous devons certainement faire beaucoup plus", a insisté Mme Rojas Urrego.