Le Xinjiang va stimuler les investissements dans les transports

La région autonome ouïghoure du Xinjiang prévoit de stimuler davantage les investissements dans les principales infrastructures de transport, notamment les autoroutes et les aéroports, au cours du 14e Plan quinquennal (2021-25). Elle améliorera également les installations dans les zones économiques centrales des zones frontalières afin que la région s'ouvrira davantage dans le cadre de l'Initiative « la ceinture et  la route », a annoncé le président de la région.

La médiocrité des transports et les problèmes de conservation de l'eau et d'infrastructure énergétique ont toujours été des obstacles majeurs au développement économique et social du Xinjiang, qui couvre environ un sixième du territoire chinois.

« Grâce à des efforts continus pour investir et construire de telles infrastructures au cours des cinq dernières années, ils ont été en mesure d'apporter un soutien solide au développement du Xinjiang et ont apporté de profonds changements aux zones urbaines et rurales », a indiqué le 1er février Shohrat Zakir, président de la région, dans son rapport de travail gouvernemental présenté lors de la session annuelle de l'Assemblée populaire régionale à Urumqi, capitale de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang.

Les investissements en immobilisations du Xinjiang ont atteint 4 100 milliards de yuans (637,8 milliards de dollars) de 2016 à 2020, soit environ 1,29 fois ceux faits de 2011 à 2015. Dans le même temps, a indiqué le rapport de travail, la région a construit 1 184 kilomètres d'autoroutes de 2016 à 2020, soit plus de 21,5% de sa longueur totale d'autoroutes actuelle.

Le Xinjiang vise à présent à construire un réseau routier autour du bassin du Tarim reliant les villes et les comtés du sud du Xinjiang pour soutenir le développement local. La longueur d'autoroutes devrait atteindre 10 000 km d'ici 2025 par rapport aux 5 500 km actuels.

La région prévoit également de construire 15 nouveaux aéroports d'ici 2025, portant son nombre total d'aéroports à 37. Le Xinjiang est déjà la région qui compte le plus d'aéroports en Chine, mais les nouveaux qui sont prévus aideront la région, qui fut autrefois un lien essentiel sur l'ancienne Route de la Soie, à avoir une Route de la Soie aérienne, a souligné M. Shohrat.

Un autre objectif sera de construire le port terrestre international d'Urumqi et deux zones économiques à Kashgar, dans le sud de la région, et à Horgos, dans le nord, afin d'accélérer les progrès de l'ouverture de la région dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route », a indiqué M. Shohrat. De même, d'autres infrastructures à soutenir seront construites et une série de projets de coopération internationale seront lancés dans les zones économiques.

La frontière de 5 600 km de la région touche huit pays, dont le Pakistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. Le gouvernement central la considère comme une zone centrale de la ceinture économique de la Route de la Soie.

En raison de la pénétration de l'extrémisme, du séparatisme et du terrorisme, la région a aussi été fréquemment frappée par des attaques terroristes pendant un certain temps, mais « ce genre de situation passive a été complètement inversé », a assuré M. Shohrat, ajoutant qu'aucun incident terroriste ne s'est produit dans la région depuis plus de quatre ans.

La stabilité sociale, a-t-il noté, a sauvegardé le développement économique et social. La croissance moyenne du PIB annuel de la région de 2016 à 2020 était d'environ 6,1%. Selon le rapport, le revenu disponible annuel moyen des habitants des zones rurales a atteint 14 056 yuans, soit plus de 2,8 fois celui de 2010. La stabilité a également stimulé l'industrie du tourisme du Xinjiang, qui est connue pour ses paysages grandioses et ses cultures diverses. Malgré la pandémie de COVID-19, la région a reçu 158 millions de visites de touristes en 2020, et le nombre devrait atteindre 400 millions en 2025, a indiqué M. Shohrat.