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Des "centaines de sanctions" contre l'Iran resteront en vigueur, selon le secrétaire d'Etat américain

Xinhua | 09.06.2021 10h20

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré mardi que "des centaines de sanctions" resteraient en vigueur contre l'Iran même si Washington et Téhéran se remettaient à respecter l'accord sur le nucléaire iranien.

"J'imagine que même en cas de retour au respect du JCPOA, des centaines de sanctions resteront en place, y compris certaines des sanctions imposées par l'administration Trump", a indiqué M. Blinken au cours d'une audience devant la Commission des crédits du Sénat américain.

Il a souligné que les Etats-Unis lèveraient toutes les sanctions incompatibles avec l'accord sur le nucléaire iranien - officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA) - si l'Iran recommençait à appliquer les termes de l'accord.

"Si elles ne sont pas incompatibles avec le JCPOA, elles resteront en place, à moins que et jusqu'à ce que le comportement de l'Iran évolue", a-t-il ajouté.

M. Blinken a de nouveau soulevé des doutes quant à la volonté de Téhéran de prendre de réelles mesures pour revenir à l'application du JCPOA.

Les propos similaires qu'il avait tenus lundi ont déjà suscité une réponse immédiate de la part du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

"On ne sait pas encore si le président Joe Biden et le secrétaire d'Etat Blinken sont ou non prêts à enterrer la politique manquée de 'pression maximale' de Trump (...) et à cesser d'utiliser le terrorisme économique comme levier de négociation", a-t-il affirmé sur Twitter.

Les Etats-Unis et l'Iran ont pris part depuis le mois d'avril à cinq cycles de négociations indirectes à Vienne, la capitale autrichienne, dans le but de relancer l'accord sur le nucléaire iranien.

Abbas Araqchi, qui dirige l'équipe de négociation iranienne, a déclaré la semaine dernière que la prochaine série de pourparlers prévue à Vienne pourrait bien s'avérer concluante et conduire à un accord.

Les Etats-Unis se sont cependant montrés plus prudents à ce sujet. "Il reste des obstacles que nous n'avons pas été en mesure de surmonter au cours des cinq derniers cycles", a déclaré la semaine dernière dans un briefing Ned Price, porte-parole du département d'Etat américain.

Le gouvernement de l'ancien président américain Donald Trump s'est retiré du JCPOA en mai 2018, et a réimposé unilatéralement des sanctions contre l'Iran. En réponse, l'Iran a progressivement cessé d'appliquer une partie des engagements contractés dans le cadre du JCPOA à partir de mai 2019.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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