Le chef de l'ONU appelle à la prolongation de l'aide humanitaire aux Syriens

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mercredi à la prolongation de l'aide humanitaire aux Syriens.

Plus de 70% de la population vivant dans le nord-ouest de la Syrie est en difficulté. Il est absolument essentiel de maintenir et d'augmenter le niveau de soutien, a-t-il déclaré au Conseil de sécurité.

Malgré la réponse massive des Nations Unies en Syrie et dans toute la région, un meilleur accès à l'aide humanitaire est nécessaire pour qu'elle puisse parvenir à ceux qui sont en détresse. Il est important de maintenir et d'élargir les accès, dont les opérations transfrontalières et celles à travers les lignes de front.

(Manuel Elias/ONU/via Xinhua)

"Nous discutons avec la Turquie et les groupes qui contrôlent la région, et j'espère fortement qu'il sera bientôt possible de commencer des opérations à travers les lignes de front. Mais nous devons reconnaître qu'ils ne seront jamais capables de remplacer l'assistance transfrontalière aux niveaux actuels", a indiqué le chef de l'ONU.

Au cours des douze derniers mois, les Nations Unies ont mené des opérations transfrontières d'envergure à partir de la Turquie - au nord-ouest de la Syrie - avec plus de 1.000 camions qui sont passés chaque mois par un seul point de passage, a-t-il dit, appelant à un consensus entre les membres du Conseil de sécurité sur le renouvellement de l'autorisation de ces opérations.

"Un non-prolongement de l'autorisation du Conseil aurait des conséquences dévastatrices. Le peuple syrien est en extrême difficulté, et il est essentiel de mobiliser toutes nos capacités, par tous les canaux" disponibles, a-t-il averti.

Quelque 13,4 millions de personnes en Syrie ont besoin d'assistance humanitaire. Environ 12,4 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire. Le PIB du pays a diminué de 60% depuis 2011, avec la disparitions d'empois, la flambée des prix et la pénurie des produits. Les gens s'adaptent en réduisant leurs repas ou les abandonnent complètement, a déploré M. Guterres.