Les représentants de 48 pays écrivent au chef de l'OMS pour s'opposer à la politisation de la recherche de l'origine du virus COVID-19

Les représentants permanents de 48 pays auprès l'Office des Nations Unies à Genève ont envoyé jeudi une lettre à Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en lui exprimant leur soutien aux études sur les origines du virus COVID-19 dans le monde ainsi que leur opposition à la politisation de la recherche de l'origine du virus.

La coopération sur l'étude des origines du SRAS-CoV-2 est un aspect important de la lutte contre la pandémie de COVID-19, ont-ils déclaré dans la lettre, ajoutant : "Comme l'a prévu dans la résolution AMS (Assemblée mondiale de la santé) 73.1 Riposte à la COVID-19, le but de la recherche de l'origine est d'identifier la source animale du virus et la voie d'introduction dans la population humaine, y compris le rôle possible des hôtes intermédiaires."

Les diplomates ont souligné que l'étude des origines est "une question de science et devrait être menée dans le monde entier par des scientifiques".

"La recherche de l'origine ne doit pas être politisée", ont-ils poursuivi, "Sinon, la coopération mondiale sur l'étude des origines sera entravée et les efforts mondiaux de lutte contre la pandémie seront compromis."

Les diplomates ont également salué la publication par l'OMS du rapport conjoint concernant la recherche mondiale sur le traçage des origines du SRAS-CoV-2 et apprécié le travail acharné des scientifiques du groupe conjoint d'experts, soulignant que l'étude mondiale sur la recherche de l'origine "doit être basé sur et guidé par ce rapport scientifique".

Ils ont appelé le Secrétariat de l'OMS à coopérer, conformément aux résolutions pertinentes de l'AMS, avec les Etats membres pour faire avancer l'étude des origines dans le monde et à prendre des mesures efficaces pour empêcher des facteurs politiques d'interférer avec le processus d'étude.