Dernière mise à jour à 09h36 le 23/11
Le ministère iranien des Affaires étrangères a souligné lundi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devrait "rester sur la voie de la coopération technique avec l'Iran".
Saïd Khatibzadeh, porte-parole du ministère, a déclaré lors d'une conférence de presse hebdomadaire que l'organisme onusien de surveillance nucléaire ne devrait "pas permettre à certains pays de faire valoir leur inclinations et intentions politiques au nom de l'agence", a rapporté l'agence de presse officielle iranienne IRNA.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, devrait arriver lundi soir à Téhéran. "J'espère établir un canal de dialogue direct qui soit fructueux et coopératif afin que l'AIEA puisse reprendre ses principales activités de vérification dans le pays", a tweeté M. Grossi avant son départ.
Cette visite comprend un ordre du jour spécifique défini par l'Iran en tenant compte des problématiques existantes entre Téhéran et l'agence, a indiqué M. Khatibzadeh.
"Nous avons toujours tenté de résoudre ces problèmes au sein du cadre technique et nous avons demandé à l'agence de faire progresser le travail au sein de ce même cadre, cette visite est un pas dans cette direction", a-t-il ajouté.
Le porte-parole a fait savoir que les actes de sabotage et les attaques terroristes contre des centrales nucléaires iraniennes avaient eu un "impact significatif" sur "certaines dimensions techniques", et que l'AIEA en était "bien consciente".
L'Iran a annoncé à la fin du mois de juin que son usine TESA, un atelier de fabrication de composants de centrifugeuse situé près de la ville de Karaj, à l'ouest de Téhéran, avait été la cible d'une tentative de sabotage. Quelques jours plus tard, les responsables iraniens ont accusé Israël d'être à l'origine de cette attaque.
En septembre, l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA a affirmé qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que Téhéran réinstalle les caméras de surveillance endommagées dans l'attaque "sans qu'Israël en paie le prix et sans aucune mesure de l'agence et des pays requérants".
Le 17 novembre, l'AIEA a écrit que M. Grossi "rejette catégoriquement l'idée" que les caméras de surveillance de l'agence aient joué un rôle dans cette tentative de sabotage.
D'après un rapport de l'agence de surveillance nucléaire cité par les médias occidentaux, l'Iran a indiqué à l'AIEA qu'il "enquêtait pour savoir si les terroristes avaient utilisé les caméras de l'agence pour lancer une attaque contre le complexe".