Dernière mise à jour à 11h09 le 04/12
La quatrième vague de la pandémie de COVID-19 pourrait atteindre un "triste pic" dans les unités de soins intensifs à travers l'Allemagne aux alentours de Noël, et cela même si les mesures qui viennent d'être décidées étaient mises en œuvre immédiatement, a déclaré vendredi à Berlin le ministre de la Santé par intérim Jens Spahn.
Selon le registre allemand de disponibilité des soins intensifs (DIVI), le nombre de patients atteints de COVID-19 nécessitant un traitement dans les unités de soins intensifs approche des niveaux record et s'élevait à 4.797 vendredi.
Dans le même temps, a indiqué l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses, le taux d'incidence sur sept jours pour 100.000 habitants en Allemagne est passé à 442,1, tandis que les infections quotidiennes continuent d'atteindre des niveaux record avec 74.352 cas de COVID-19 signalés en une journée.
"Nous n'avons pas de temps à perdre, pas un seul jour", a souligné Lothar Wieler, président du RKI. Le nouveau variant Omicron est présent en Allemagne et pourrait être encore plus contagieux que le variant Delta.
Jeudi, les gouvernements fédéral et des Länder ont décidé de mettre en place des règles plus strictes pour les personnes non vaccinées, étendant les règles dites 2G au secteur de la vente au détail, à la restauration et aux événements culturels. 2G signifie "geimpft" (vacciné) ou "genesen" (rétabli).
Parallèlement, le Bundestag allemand, la chambre basse du Parlement, doit voter sur l'opportunité de rendre les vaccins obligatoires. Le taux de vaccination en Allemagne s'élevait à 68,8% jeudi.
Selon un récent sondage de DeutschlandTrend, en novembre, 71% des Allemands soutenaient l'introduction de la vaccination obligatoire contre la COVID-19 pour les adultes, 14% de plus qu'un mois plus tôt.