Dernière mise à jour à 09h07 le 21/01
Une fiche informative visant à répondre aux "spéculations, hypothèses et informations erronées communiquées au sujet du variant Omicron" de la COVID-19 a été publiée mercredi par le bureau régional Europe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon l'OMS, les dernières données épidémiologiques indiquent une augmentation rapide des taux d'infection à la COVID-19 en Europe, une hausse qui est en grande partie due à la propagation du nouveau variant Omicron.
En septembre 2021, il y avait plus d'un million de nouveaux cas de COVID-19 par semaine, un chiffre qui est passé à 7 millions la première semaine de janvier 2022.
Le "mythe" très répandu selon lequel "Omicron ne causerait que des formes bénignes" de la maladie est l'une des erreurs les plus pernicieuses mises en évidence dans la fiche d'information.
Tandis que le document reconnaît qu'Omicron peut sembler causer moins d'hospitalisations et être moins grave que le variant Delta, il avertit également que ce variant "ne doit en aucun cas être considéré comme bénin".
"Le taux relativement plus faible d'hospitalisations et de décès constaté jusqu'à présent est en grande partie dû à la vaccination, en particulier des groupes vulnérables. Sans les vaccins, beaucoup plus de personnes seraient probablement hospitalisées", a ajouté la fiche d'information.
Elle précise que les vaccins constituent "la meilleure protection disponible" contre Omicron.
Comme pour les autres variants encore en circulation, la vaccination "fournit une protection significative contre les formes graves et les décès causés par Omicron", a également indiqué la fiche d'information.
"La vaccination entraîne une réponse immunitaire de l'organisme au virus, ce qui non seulement nous protège des variants actuellement en circulation - dont Omicron - mais est également susceptible de nous protéger contre les formes graves causées par d'éventuelles futures mutations de la COVID-19", a ajouté l'OMS.
Un autre mythe tenace dans la région européenne prétend qu'Omicron n'est pas plus dangereux qu'un rhume. Cette allégation est également démentie par la fiche d'information, qui décrit plutôt ce variant comme étant "beaucoup plus dangereux (qu'un rhume)". "Omicron n'est pas un simple rhume, parce qu'il a plus de chances qu'un rhume de vous envoyer à l'hôpital... et certaines personnes en sont déjà mortes", a-t-elle indiqué.
"Il est également probable que les personnes qui ont été infectées par Omicron et se sont rétablies courent le risque de développer des formes dites longues de la COVID-19", a précisé l'OMS.
L'organisation a souligné qu'il était essentiel de comprendre que la pandémie était loin d'être terminée.
"Même si Omicron gagne rapidement du terrain dans la région (européenne), la majorité des cas actuels de COVID-19 sont toujours causés par le variant Delta, qui est connu pour provoquer des affections graves et la mort", a-t-elle déclaré.
"Nous ne pouvons donc pas nous permettre de baisser notre garde. (...) Pour mettre fin à la pandémie, nous avons besoin de parvenir à des niveaux de vaccination beaucoup plus élevés dans les principaux groupes cibles de la région et au-delà. Il s'agit d'équité en matière de vaccins entre les pays, mais aussi au sein des pays. Cela doit inclure la vaccination prioritaire de toutes les personnes vulnérables et des travailleurs de la santé", a ajouté l'OMS.