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Afrique : la vague de COVID-19 alimentée par le variant Omicron atteint un plateau

Xinhua | 14.01.2022 09h08

Après une hausse de six semaines en Afrique, la quatrième vague de la pandémie de COVID-19 alimentée principalement par le variant Omicron atteint un plateau, ce qui en fait l'augmentation la plus brève jusqu'à présent sur le continent, où le nombre de cas cumulés a désormais dépassé la barre de 10 millions, a déclaré jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le nombre de cas hebdomadaires s'est stabilisé au cours de la semaine se terminant le 9 janvier, comparé à la semaine précédente. L'Afrique australe, qui a connu une forte augmentation du nombre d'infections pendant la vague pandémique, a enregistré une baisse de 14 % des infections au cours de la semaine écoulée, a fait savoir via un communiqué le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, précisant que l'incidence de la pandémie est aussi en baisse en Afrique de l'Est et en Afrique centrale.

Cependant, d'après l'OMS, l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest connaissent une augmentation du nombre de cas, l'Afrique du Nord ayant enregistré une hausse de 121 % la semaine dernière par rapport à la semaine qui l'a précédée. Sur l'ensemble du continent, le nombre de décès a néanmoins augmenté de 64 % au cours de la semaine qui s'est achevée le 9 janvier par rapport à la semaine précédente, principalement à cause des infections chez les personnes à haut risque.

Dans les pays qui connaissent une recrudescence des cas, le variant Omicron, qui se propage rapidement, est devenu prédominant. Alors qu'il a fallu environ quatre semaines au variant Delta pour surclasser le variant Bêta auparavant dominant, le variant Omicron a surclassé le variant Delta en seulement deux semaines dans les pays africains les plus touchés.

"Les premières indications montrent que la quatrième vague en Afrique a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante. La mesure essentielle de riposte à la pandémie dont l'Afrique a grand besoin reste la même, à savoir une augmentation rapide et conséquente du nombre de personnes vaccinées contre la COVID-19. La prochaine vague pourrait être moins indulgente", a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

Partout en Afrique, l'OMS apporte son appui aux pays pour renforcer le séquençage génomique par des formations dans des domaines essentiels tels que la bio-informatique et la manipulation des échantillons. L'organisation contribue également à l'achat et à la livraison d'équipements et de matériel de laboratoire essentiels aux pays.

Même si le continent semble résister à la dernière vague pandémique, le taux de vaccination reste faible. Environ 10 % seulement de la population africaine est entièrement vaccinée. L'approvisionnement en vaccins s'est récemment amélioré sur le continent et l'OMS renforce son appui aux pays pour qu'ils puissent distribuer efficacement les doses à l'ensemble de leur population.

"Cette année devrait marquer un tournant dans la campagne de vaccination contre la COVID-19 en Afrique. Dans la mesure où une grande partie de la population n'est toujours pas vaccinée, nos chances de limiter l'émergence et l'impact des variants meurtriers sont bien minces", a déclaré la Dre Moeti.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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