Dernière mise à jour à 08h51 le 28/01
L'Union européenne, la France, l'Allemagne, l'Espagne, les Pays-Bas, le Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse ont exprimé, dans un communiqué conjoint publié jeudi, leur vive préoccupation à la suite des informations faisant état de plusieurs morts et blessés, causés par des tirs à balles réelles sur des manifestants le 24 janvier à Abéché, dans l'Est du Tchad.
Les chancelleries occidentales ont appelé au retour au calme et au rétablissement des réseaux Internet et de communication dans les meilleurs délais.
"Les missions diplomatiques appuient la possibilité pour tous d'exercer librement et de manière responsable le droit de réunion et de manifestation, dans le respect de la légalité et des normes internationales. Ceci est aussi important pour une transition inclusive", indique le communiqué.
Le 24 janvier, une partie de la population de la ville d'Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï (Est du Tchad), avait manifesté pour exprimer son hostilité contre l'intronisation d'un chef de canton d'une communauté arabe dans la ville.
Les manifestants se disent "autochtone" et s'oppose à la création d'un canton pour une autre communauté qu'elle considère "allogène".
La manifestation a été violemment réprimée par les forces de défense et de sécurité, faisant au moins 5 morts et 35 blessés, selon des médias locaux.
La situation reste tendue à Abéché, frontalier avec le Soudan. A N'Djaména, la capitale, et dans les autres villes du pays, les ressortissants du Ouaddaï ont décidé de fermer leurs magasins, en guise de soutien, ce qui paralyse l'économie informelle.
De son côté, le gouvernement tchadien a annoncé, mercredi, des mesures fortes, notamment la suspension du Sultan du Ouaddaï, le chef traditionnel de la province, ainsi que du chef de canton contesté.