Dernière mise à jour à 09h03 le 15/02
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré lundi le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite en Ukraine, afin de discuter de divers problèmes de sécurité régionale, a rapporté le service de presse de la présidence.
Après leur entretien à Kiev, M. Zelensky a déclaré à la presse que les deux parties avaient discuté du processus de paix dans et autour de l'Ukraine, ainsi que d'éventuelles garanties juridiques permettant de protéger l'Ukraine.
M. Zelensky a notamment indiqué que l'Ukraine avait besoin de garantir sa sécurité énergétique en raison des risques associés au gazoduc Nord Stream 2.
Les deux parties ont aussi discuté des progrès accomplis en direction d'un règlement pacifique du conflit dans la région ukrainienne du Donbass, notamment au cours des deux cycles de pourparlers entre conseillers politiques organisés au format Normandie.
"Nous espérons que nous pourrons avoir de nouvelles discussions et convenir d'un sommet des dirigeants du quartet Normandie dans un avenir proche", a déclaré M. Zelensky.
Pour sa part, M. Scholz a indiqué que l'Allemagne tentait de trouver une solution diplomatique à la situation autour de l'Ukraine.
"Avec la France, nous avons intensifié nos efforts dans le cadre du format Normandie. C'est un processus difficile, mais je suis sûr que cela en vaut la peine", a déclaré M. Scholz.
MM. Zelensky et Scholz ont également discuté des aspirations de l'Ukraine à rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Lors de la conférence de presse qui a suivi leurs pourparlers, M. Scholz a déclaré qu'une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN n'était actuellement "pas à l'ordre du jour", a rapporté l'agence de presse Interfax-Ukraine.
L'Ukraine et l'Allemagne sont membres du format Normandie, qui comprend également la Russie et la France.
M. Scholz est arrivé à Kiev un peu plus tôt dans la journée pour une visite de travail, et se rendra mardi à Moscou.
Depuis novembre, Kiev et certains pays occidentaux accusent la Russie de rassembler des troupes près de la frontière ukrainienne et d'avoir potentiellement l'intention de lancer une "invasion".
La Russie nie ces accusations, affirmant qu'elle a le droit de mobiliser des troupes à l'intérieur de ses frontières pour défendre son territoire, les activités de l'OTAN constituant une menace pour la sécurité de ses frontières.