Dernière mise à jour à 13h31 le 09/09
Le ministère américain de la Justice a fait appel jeudi d'une décision de désigner un "maître spécial" (expert indépendant) pour examiner les documents que le FBI a saisis le mois dernier dans la résidence Mar-a-Lago de l'ancien président Donald Trump.
Il a également demandé à la juge de district Aileen Cannon de suspendre son ordonnance empêchant les procureurs fédéraux de poursuivre l'examen des documents classés comme confidentiels qui ont été saisis dans cette propriété située à Palm Beach, en Floride.
"Sans une suspension, le gouvernement et le public subiront également un préjudice irréparable en raison du retard injustifié de l'enquête criminelle", a écrit le ministère dans un document. "Tout retard pose des problèmes importants dans le contexte d'une enquête sur le mauvais traitement de documents classifiés".
Mme Cannon a déclaré lundi que la cour "autorise la nomination d'un maître spécial pour examiner les biens saisis afin d'y trouver des articles et des documents personnels ainsi que des documents potentiellement privilégiés faisant l'objet de revendications de privilège avocat-client et/ou exécutif".
Elle a également demandé au ministère de la Justice et aux avocats de M. Trump de soumettre un dossier commun d'ici ce vendredi, comprenant une liste de candidats proposés pour le rôle de maître spécial.
M. Trump a accusé le FBI d'avoir perquisitionné sa résidence à des fins politiques, tout en affirmant que certains documents étaient protégés par le privilège avocat-client et le privilège exécutif.
Le ministère de la justice avait précédemment fait valoir que M. Trump n'avait pas le droit de revendiquer le privilège exécutif pour la période où il était à la Maison Blanche, puisqu'il n'est plus en fonction.
Un tri préliminaire des documents saisis à Mar-a-Lago le 8 août par le FBI aurait trouvé 184 documents portant des marques de classification, dont 67 classés "CONFIDENTIEL", 92 "SECRET" et 25 "TOP SECRET", selon une déclaration sous serment expurgée.
M. Trump a nié tout acte répréhensible et affirmé que tous les documents saisis avaient été déclassifiés.