Dernière mise à jour à 08h45 le 07/12
La Russie n'exclut pas la possibilité de réduire modérément sa production de pétrole compte tenu de la "situation incertaine" provoquée par la décision de l'Union européenne (UE) et du Groupe des Sept (G7) de plafonner les prix du brut russe, a déclaré mardi le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie, Alexander Novak.
"Le pétrole russe est demandé sur les marchés mondiaux, et trouvera des acheteurs... Certes, les mécanismes et les chaînes logistiques vont maintenant changer. Mais nous ne voyons pas cela comme une tragédie", a indiqué à la presse M. Novak.
Moscou n'accepte pas ce plafonnement des prix, qui a été imposé de manière artificielle et contraire aux lois du marché, et ne pourra qu'entraîner une baisse globale des investissements, une pénurie des approvisionnements en pétrole, et à terme une augmentation encore plus importante des prix, a-t-il averti.
"L'environnement commercial est devenu plus difficile, mais nous continuerons à vendre du pétrole en utilisant de nouveaux mécanismes d'assurance, de nouveaux modes de coopération entre les entreprises et de nouveaux moyens de transport", a-t-il affirmé.
Les Etats membres de l'UE ont convenu la semaine dernière d'imposer un plafond de 60 dollars américains le baril sur le pétrole russe transporté par voie maritime. Les services d'assurance, de financement et d'expédition du pétrole russe ne seront plus applicables si le carburant se vend à un prix supérieur à la limite établie.
En septembre dernier, les ministres des Finances des pays du G7 ont convenu d'imposer un plafond sur les prix du pétrole russe.