Dernière mise à jour à 08h42 le 07/03
Selon les estimations, un demi-million de tonnes métriques de méthane ont été libérées par les explosions ayant touché les gazoducs Nord Stream, soit la plus grande quantité jamais émise en une seule fois, a rapporté samedi le portail d'information américain Workers World à propos des explosions du 26 septembre 2022.
"La quantité de méthane émise par l'homme est considérée comme un facteur de changement climatique à court terme plus important que le dioxyde de carbone", a indiqué le portail dans un article intitulé "Attaque des gazoducs Nord Stream : un acte de guerre".
Photo aérienne publiée par le ministère danois de la Défense le 27 septembre 2022 montrant le site de la fuite sous-marine du gazoduc Nord Stream. (Ministère danois de la Défense/via Xinhua)
Le 21 février, des représentants de plusieurs membres du Conseil de sécurité de l'ONU comme l'Equateur, le Gabon et le Mozambique ont dénoncé l'incalculable source de pollution marine que ces explosions représentent pour la région, mais aussi la menace qu'elles posent pour la navigation aérienne et maritime, leurs conséquences climatiques dévastatrices et leur danger pour une situation géopolitique mondiale complexe, dans laquelle tout incident pourrait entraîner des conséquences imprévisibles.
Les Emirats arabes unis, parmi de nombreux autres pays, ont appelé à une enquête indépendante immédiate fondée sur les sciences et les faits, et non sur des positions politiques, a indiqué l'article.
"De toute évidence, le Pentagone est plus intéressé par l'intensification de sa guerre par procuration contre la Russie que par la transition vers l'énergie verte", a noté l'article, tout en citant les récentes déclarations de Seymour Hersh, un journaliste d'investigation et lauréat du prix Pulitzer, qui affirme que les Etats-Unis et la Norvège auraient détruit les gazoducs russes Nord Stream à l'aide de méthodes sophistiquées.
Lors d'un point de presse l'année dernière, le président américain Joe Biden a déclaré: "Si la Russie envahit l'Ukraine (...), il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin", selon Workers World.
Les gazoducs Nord Stream relient directement la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique, et fournissaient jadis à l'Allemagne du gaz naturel si important que l'Allemagne en vendait l'excédent à d'autres pays d'Europe occidentale, selon le portail.