En 1935, sur l'invitation de Xu Beihong, il était revenu au pays pour enseigner à la faculté des arts de l'université centrale de Nanjing. Pendant la guerre anti-japonaise, il avait conduit un groupe d'artistes, chargés d'immortaliser des images du front. À plusieurs reprises, il s'était rendu dans les régions désertiques du Shaanxi, du Gansu, du Qinghai et du Tibet, pour y peindre sur le vif. À partir de 1946, il avait commencé à enseigner à l'Institut central des beaux-arts. En 1947, il avait organisé des expositions personnelles à l'étranger, dans des pays tels que le Royaume-Uni, la France et la Suisse. Hautement réputé dans le milieu des beaux-arts, tant en Chine qu'ailleurs dans le monde, en 1984, il avait reçu du gouvernement français la décoration honorifique de l'ordre des arts et des lettres. En 1985, il s'était vu attribuer l'insigne belge de l'ordre de la Couronne.
Durant son enfance, Wu Zuoren avait étudié l'art du croquis, la peinture à l'huile et la peinture traditionnelle chinoise. C'est à cette dernière discipline qu'il s'était tout particulièrement consacré aux dernières années de sa vie. Ses premières peintures à l'huile se caractérisaient par un tracé rigoureux, telles que Haleur, Réunion, etc. Les œuvres qu'il avait réalisées au moment de la guerre anti-japonaise, telles que Semailles et Mère sous le raid, dénonçaient les crimes des envahisseurs japonais. Après la fondation de la Chine nouvelle, il avait produit un grand nombre de peintures à l'huile populaires, comme Le désert devenu oasis ou Les gorges Sanmenxia, pour exprimer son attachement et sa joie envers la vie nouvelle. Il avait également effectué bien des portraits, dont Portrait de Qi Baishi et Fille coréenne.
Ces dernières années, ses œuvres sont très prisées dans les ventes publiques. Selon des estimations partielles, sur les 5 242 travaux de Wu Zuoren qui ont été mis aux enchères, 66,32 % ont été attribués à un montant dépassant les 500 millions de yuans.