Les trouvailles des scientifiques chinois sur les origines potentielles du H7N9, un nouveau virus de la grippe aviaire qui a déjà tué une vingtaine de personnes dans le pays, ont été rendues publiques le 1er mai dans la version en ligne du Lancet.
Des scientifiques de l'Académie des Sciences de Chine (ASC), du Centre de prévention et de contrôle des maladies de Chine et de plusieurs universités ont découvert que le virus H7N9 était une nouvelle forme de virus, formée à partir de virus de la grippe d'au moins quatre origines différentes. Un des gènes de ce virus pourrait provenir de virus de la grippe aviaire transmis par des canards dans le delta du fleuve Yangtsé, où s'est déclarée l'épidémie. Un autre gène pourrait venir d'oiseaux migrateurs traversant la Chine, et les canards auraient joué un rôle crucial en tant qu'hôtes intermédiaires transmettant les virus de ces oiseaux sauvages à la volaille domestique, selon les découvertes.
En outre, les origines de six gènes internes du nouveau virus ont été retracées à deux différents groupes de H9N2, une autre souche de grippe aviaire, respectivement dans les provinces du Jiangsu, du Zhejiang et à Shanghai.
Par ailleurs, le virus H7N9 a évolué en au moins deux catégories, présentant des caractéristiques différentes de résistance au Tamiflu, un médicament anti-grippe, ont noté les scientifiques.
La souche H7N9 a été identifiée pour la première fois le 30 mars. Selon le dernier bilan de la Commission nationale de la Santé et du Planning familial, 127 cas ont été rapportés dans dix provinces et régions chinoises, dont 26 mortels sur la partie continentale de la Chine.