Après le rejet de sa candidature à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf), l'ancien président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Bernard Anouma, se dit "scandalisé" et compte interjeter appel.
"Nous prenons acte de cette scandaleuse décision qui n'honore ni le football africain ni l'organe confédéral chargé de sa gouvernance", a déclaré M. Anouma dans un communiqué publié mardi.
Jacques Anouma qui se dit "profondément attaché aux idéaux de justice et au strict respect des règles régissant les compétitions électorales à la Caf et à la Fifa", avertit qu'il s'en remettra, "dès la notification officielle" de cette décision, "aux instances internationales de recours en la matière" en vue de "faire triompher le droit".
"Notre foi et notre engagement pour un renouveau dans la gestion du football africain demeurent intacts et inébranlables", poursuit-il dans le communiqué.
Il promet qu'"en dépit des manœuvres de tous genres qui appartiennent à une époque révolue", il poursuivra "avec détermination" son action tendant à doter le continent d'une instance "véritablement démocratique, transparente et tournée vers les vrais défis du futur".
Présentée par la Fédération ivoirienne de football, la candidature de Jacques Anouma a été déposée à la Caf le 1er décembre, avant la date de clôture de la réception des candidatures fixée au 9 décembre.
Le comité exécutif de la Caf réunie au Caire (Egypte) lundi a rejeté sa candidature après l'entrée en vigueur d'un nouvel amendement adopté en septembre et qui prescrit que les candidats à la présidence de l'instance suprême du football africain doivent désormais être membres élus du comité exécutif disposant du droit de vote.
S'il est membre de ce comité au titre de représentant de la Fifa, Jacques Anouma n'a pas de droit de vote.
Seul en lice désormais, le camerounais Issa Hayatou, élu pour la première fois en 1988, devrait se succéder à lui-même, pour un cinquième mandat, à l'issue du scrutin prévu le 10 mars 2013 au Maroc.
Le rejet de la candidature de Jacques Anouma a provoqué une onde de déception dans le milieu sportif ivoirien.
"C'est dommage que les méthodes néfastes qui ont causé tant de nuisances en politique aient maintenant pignon sur rue dans le sport. Jusqu'à présent ce sont les hommes politiques qui éliminaient par des moyens détournés les adversaires jugés dangereux. C'est dommage que la compétition, la saine émulation et le fair-play ne soient même plus de mise en football", s'est indigné un consultant sportif, Aimé Brière.