Le président de la Fédération togolaise de badminton (FETOBAD), Philippe Thon a déclaré, au cours d'une interview qu'il a accordée mercredi à l'agence Xinhua, que « le badminton togolais connaît d'énormes difficultés liées à sa pratique et sa vulgarisation ».
Pourtant, le Togo fut le premier pays francophone de la sous- région à adopter ce sport. Membre de la Fédération mondiale de badminton (BWF) en 1996 et de l'African badminton federation (ABF), le Togo, à travers la FETOBAD, eut en 1997 la vice-présidence de l'ABF avec pour mission de promouvoir et d'initier la pratique du badminton dans les autres pays francophones des zone II et III du Conseil supérieur du sport en Afrique (CSSA), a poursuivi M. Thon.
Il a relevé que le Togo a échoué dans cette mission qui devrait faire du pays une plaque tournante des grandes rencontres de badminton de la sous-région.
Le président de la FETOBAD a rappelé qu'une étude menée sur la pratique du badminton au Togo en 1999, a montré que si cette activité sportive tarde à gagner les masses populaires, c'est parce qu'il n'y a pas eu une initiation à la base conditionnant toute activité nouvelle se voulant populaire et qui prépare la société à l'accepter comme élément nouveau.
Il a souligné que ce manquement trouve sa solution dans le programme « Ecoles Pilotes de Badminton » (Shuttle Time). A travers ce programme la FETOBAD entend donc redynamiser sa pratique à la base en milieu scolaire afin de faire sa plus large diffusion, a-t-il ajouté.
M. Thon a précisé que le badminton, étant un jeu ludique et facile dans son initiation, aura un engouement certain auprès des élèves qui sont très curieux et en quête de nouvelles sensations. « La légèreté de la raquette leur permet de réussir à frapper dans le volant très vite et de s'amuser dès les premiers échanges. Il apparaît donc opportun de donner la chance aux apprenants d'avoir un panel de pratiques sportives afin de diversifier leur savoir- faire moteur » a confié le président de la FETOBAD.
Il a estimé qu'une fois que les écoles pilotes seront mises en place, il sera plus facile pour les clubs civils de s'y greffer pour avoir des joueurs compétitifs et motivés. « C'est dans ce cadre que s'inscrit ce présent projet dénommé « Ecole Pilotes des Badminton » qui dans sa première phase va concerner les établissements scolaires ayant bénéficié du programme « Shuttle Time » exécuté du 29 novembre au 9 décembre 2012, sous la conduite de l'expert de la BWF, Dajee Annirao.
Le but visé par le programme « Shuttle Time » est d'augmenter le nombre de pratiquants du badminton et redynamiser sa pratique au Togo, a conclu le président de la FETOBAD.