Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué mercredi avoir réitéré sa demande d'évacuation en France de l'ancien PDG du groupe pétrolier Elf, Loïk Le Floch-Prigent, emprisonné depuis deux mois et demi au Togo, afin qu'il reçoive les soins nécessaires à son état de santé très critique.
"Nous réitérons l'appel que nous avons lancé aux autorités togolaises depuis maintenant plusieurs semaines : M. Le Floch- Prigent doit pouvoir bénéficier d'une évacuation sanitaire lui permettant de subir en France une opération, dès lors qu'elle n' est pas possible sur place", a déclaré le porte-parole du Quai d' Orsay, Philippe Lalliot.
Début octobre, Paris avait déjà demandé une première fois à Lomé d'envisager un rapatriement sanitaire de ce ressortissant français, accusé de "complicité d'escroquerie" dans une affaire opposant un homme d'affaires togolais, Bertin Sow Agba, à un homme d'affaires émirati, Abbas El-Youssef, et portant sur près de 50 millions de dollars, soit environ 38 millions d'euros.
L'épouse de M. Le Floch-Prigent a émis ce jour un appel adressé au président français François Hollande et relayé par les médias, dans lequel elle réclame le rapatriement de son conjoint, âgé de 69 ans et souffrant de cancer, soulignant qu'il est "tout près de mourir".
"Depuis le début de l'affaire, notre consule ou le médecin conseil de l'ambassade rendent à M. Le Floch-Prigent des visites quasi quotidiennes. Cette semaine, notre consule s'est rendue sur place lundi, le médecin de l'Ambassade s'y est rendu hier et y retournera demain", a détaillé M. Lalliot.
"Cette aide s'inscrit dans le cadre de la protection consulaire. Cette protection implique des actions très concrètes, régies par des conventions internationales, et notamment par la convention de Vienne de 1963", a expliqué le haut diplomate français.
Selon les dires de son avocat, confirmés par les constatations du Quai d'Orsay, l'état de santé de l'ex-PDG du pétrolier français Elf n'a cessé de se dégrader depuis son extradition au Togo depuis la Côte d'Ivoire, où il avait été arrêté en septembre dernier.