Le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, serait bien placé pour devenir le prochain président de l'Eurogroupe, réunion mensuelle des ministres des Finances de la zone euro, selon le journal français Le Figaro publié mercredi.
Le nouveau favori à ce poste clef, surtout en cette période d'intenses négociations sur le dossier de la crise de la dette souveraine, serait M. Moscovici, a indiqué Le Figaro.
M. Moscovici a été notamment cité par la presse allemande comme potentiel successeur au Premier ministre Jean-Claude Juncker, qui avait annoncé lundi soir son départ dans six semaines de la présidence de l'Eurogroupe, a rapporté le quotidien français proche de la droite.
Le ministre français est considéré en Allemagne comme " l'incarnation d'une gauche française modérée", a ajouté Le Figaro.
En réaction, M. Moscovici s'est déclaré "surpris", remarquant que le choix du nouveau président de l'Eurogroupe devait "se décider mûrement". "Laissons d'abord M. Juncker remplir la tâche qui est la sienne jusqu'à son terme; il a dit fin janvier", a affirmé mardi le ministre français, en déplacement à Bruxelles, en Belgique.
En mai dernier, des spéculations circulant à Berlin avaient suggéré le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble comme le meilleur candidat à la succession de M. Juncker. Mais Paris s'est opposé à la désignation d'un "parangon de l'austérité" à la tête de l'Eurogroupe et aurait proposé M. Moscovici à ce poste.
Créé en 1997, l'Eurogroupe a essentiellement pour mission de faciliter la concertation des Etats membres participant à la zone euro. M. Juncker assume sa présidence depuis janvier 2005.