L'ouverture tant attendue de la Coupe du monde de football au Brésil approche. Pour les fans du monde entier, c'est le début de l'un des événements sportifs majeurs qui a lieu tous les quatre ans, mais pour les organisateurs de la FIFA, cette compétition va être une nouvelle fête commerciale, avec de l'argent fou et qui va couler à flots.
En tant que premier sport du monde, le football possède un énorme public dans le monde entier, et en même temps, ses capacités de puissance et de diffusion extraordinaires lui ont donné une valeur commerciale sans précédent.
Lors des années 70 du siècle dernier, avec le processus de décollage de l'industrie des médias et de l'intégration mondiale, le potentiel commercial du football a commencé à connaitre un développement sans précédent. Et notamment la Coupe du Monde, organisée par la FIFA, qui est devenue la priorité des priorités au sein de l'énorme gâteau que sont les capitaux dans le football.
Selon les estimations de médias étrangers, la Coupe du Monde au Brésil devrait ainsi générer des revenus de 4 milliards de Dollars US pour la FIFA, soit 25% de plus qu'il y a quatre ans en Afrique du Sud.
Les revenus de la FIFA proviennent principalement de la vente des droits TV, du sponsoring commercial et des produits dérivés. Lors de la Coupe du Monde au Brésil, les spectateurs verront partout dans les stades des marques comme Adidas, Emirates, Sony, Hyundai, Coca-Cola et d'autres entreprises. Ces géants qui opèrent dans différents secteurs d'industrie ont fortement investi, comptant sur le football lui-même pour renforcer leur influence dans le monde et améliorer la communication autour de leurs marques.
Pour le pays hôte, accueillir la Coupe du Monde peut souvent vouloir dire un coup de pouce à son développement économique, et apporte également, sur le plan diplomatique, la possibilité d'avoir des échanges culturels avec le monde entier.
Grâce à l'accueil de la Coupe du Monde 2010, la construction de routes en Afrique du Sud a atteint une étape de développement important. Selon les statistiques, la Coupe du Monde organisée en 2010 dans ce pays a permis de faire augmenter sa croissance économique de 38 milliards de Rands (environ 5 milliards de Dollars US) cette année-là ; dans le même temps, lors de la compétition, l'Afrique du Sud a enregistré une augmentation de 1,3 million d'emploi, notamment dans la construction des stades et d'autres installations, dans le tourisme et d'autres industries connexes.
En plus de stimuler l'économie du pays hôte, la Coupe du Monde est, pour les entreprises du monde entier, un mois de véritable folie. En Allemagne, par exemple, en 2010, lors des matches de Coupe du monde de la Mannschaft, rien que dans les bars allemands, la consommation a dépassé les 140 millions de Livres Sterling par jour, et on avait estimé que si l'équipe allemande était arrivée en finale, la consommation dans ces établissements aurait dépassé les 500 millions de Livres Sterling.
Tout cela montre que la Coupe du Monde possède, au-delà des charmes du football lui-même, une influence d'importance mondiale qu'on ne saurait ignorer, dans les domaines économique, culturel et politique.
Chiffres des dépenses, bénéfices et recettes des trois dernières Coupes du monde :
● Coupe du Monde 2006 en Allemagne : investissements totaux de 1,6 milliard de Dollars US ; bénéfices d'environ 130 millions de Dollars US pour le pays hôte ; recettes de la FIFA 1,3 milliard de Dollars US.
● Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud : investissements totaux de 4 milliards de Dollars US ; bénéfices inchangés ; recettes de la FIFA 3,2 milliards de Dollars US.
● Coupe du Monde 2014 au Brésil : investissements totaux entre 11,7 et 14 milliards de Dollars US ; bénéfices ou pertes inconnues pour l'heure ; les recettes de la FIFA devraient se monter à4 milliards de Dollars US.