Selon un rapport psychiatrique publié lundi, Oscar Pistorius ne souffrait pas d'une quelconque maladie mentale dans la nuit où il a tué sa petite amie Reeva Steenkamp et il peut donc en être tenu pénalement responsable.
La conclusion d'un groupe d'experts de la santé mentale après leur observation de l'athlète paralympique a été révélée lors de la reprise tant attendue de son procès devant la Haute Cour de Pretoria, en Afrique du Sud.
Pistorius, 27 ans, est accusé du meurtre de Reeva Steenkamp, mannequin et diplômée en droit, après une dispute orageuse lors de la Saint Valentin de l'année dernière. Il nie l'accusation et soutient qu'il a tiré quatre fois à travers la porte de la salle de bains verrouillée après avoir entendu un bruit, croyant que c'était un cambrioleur.
Le procès, qui est suivi par des millions de personnes dans le monde, avait été brutalement arrêté en mai, lorsque Pistorius a été envoyé en observation psychiatrique à la suite du témoignage d'un témoin expert affirmant qu'il souffrait de troubles de l'anxiété.
Quand il a repris lundi, l'évaluation qui avait pris 30 jours à l'hôpital psychiatrique Weskoppies été évacuée en quelques minutes. Le Procureur Gerrie Nel a dit : « M. Pistorius ne souffrait d'aucune déficience mentale ni maladie mentale au moment de la perpétration de l'infraction qui l'aurait rendu pénalement irresponsable des infractions reprochées ». Il a lu deux rapports préparés par un psychologue et trois psychiatres. « M. Pistorius était capable de juger de l'illicéité de son acte », a conclu M. Nel, ce que l'équipe chargée de la défense de l'athlète a reconnu, demandant cependant plus de temps pour examiner lesdits rapports.
S'il est reconnu coupable, Oscar Pistorius risque une peine de 25 ans de prison.