Le gouvernement japonais a tenté d'obtenir le feu vert du cabinet mardi pour adopter une résolution qui permettra au Japon d'exercer ses droits collectifs à l'auto-défense en réinterprétant la Constitution pacifiste du pays, selon un reportage local publié lundi.
"Nous voudrions le faire demain (mardi) si les partis au pouvoir peuvent prendre les dispositions nécessaires", indique le reportage, citant le secrétaire du cabinet Yoshihide Suga.
Alors qu'une version finale de la résolution a été soumise au bloc au pouvoir au Japon, le Parti libéral démocrate (au pouvoir) et son partenaire, le Nouveau Komeito, ont tenté de conclure un accord sur le dossier avant que le Premier ministre Shinzo Abe n'approuve le projet d'une décision du cabinet.
L'exercice de l'auto-défense collective constitue un changement majeur dans la position japonaise en matière de défense et suscite des inquiétudes au niveau local et à l'étranger.
Dimanche, un manifestant s'est immolé par le feu dans un geste d'opposition contre l'administration de M. Abe et ses efforts visant à lever l'interdiction à la défense collective.
Selon un récent sondage mené du 27 au 29 juin par l'agence japonaise Nikkei News, la moitié des Japonais s'opposent à l'exercice du droit à l'auto-défense collective du Japon, car ces droits pourraient entraîner le Japon en guerre.
Le sondage démontre également que 54% des répondants sont contre la réinterprétation de la Constitution anti-guerre du Japon, alors que 29% soutiennent la manoeuvre.
D'autres sondages révèlent que le taux de soutien au cabinet de M. Abe a chuté à 45%, le taux le plus bas depuis sa prise de fonctions en décembre 2012.