Des milliers de Japonais se sont réunis lundi devant la résidence officielle du Premier ministre Shinzo Abe pour protester contre ce dernier ainsi que contre sa tentative de permettre aux Forces d'autodéfense japonaises (SDF) d'exercer leur droit à l'autodéfense collective.
Ce grand rassemblement, un des nombreux qui ont caractérisé ces derniers jours, intervient après qu'un homme qui s'oppose à la tentative du gouvernement japonais d'exercer le droit à l'autodéfense collective s'est immolé dimanche par le feu à la gare de Shinjuku, au centre de Tokyo.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire "Tokyo contre le fascisme", "L'Article 9 régit. Parler haut. Maintenant ou Jamais. Respecter l'Article 9", " Complètement opposé à la résolution du cabinet", et criant dans les mégaphones "Ne détruisez pas la Constitution pacifiste", et " Démissionne Abe !".
Le gouvernement japonais a essayé d'obtenir le feu vert du cabinet mardi pour une résolution permettant au Japon d'exercer sont droit à l'autodéfense collective en réinterprétant la Constitution pacifiste du pays.
La Constitution actuelle du Japon, connue pour son Article 9 dans lequel le pays renonce à la guerre, interdit les SDF de se battre à l'extérieur du Japon. Mais avec le droit à la défense collective, le Japon pourra s'engager dans des guerres à l'étranger.
La décision de M. Abe de réinterpréter la Constitution afin d'exercer le droit à la défense collective est considérée comme une infraction des procédures législatives. Quant au Premier ministre, il est difficile d'amender la Constitution sans référendum.