Dernière mise à jour à 09h19 le 25/09
Alex Ferguson a déclaré que la Chine devait tout d'abord poser des bases solides pour soutenir son ambition de devenir un grand pays du football.
Cela prendra 10 à 20 ans mais le pays le plus peuplé du monde n'a pas d'autre choix, a déclaré à Xinhua l'ex-manager du Manchester United.
"L'important est d'avoir une fondation solide, (c'est) très très important," a-t-il dit.
"Ensuite, il faut des bons entraîneurs pour développer la technique, les compétences, le talent et le caractère des jeunes footballeurs. Je pense que c'est la seule voie de développement par laquelle la Chine pourra réussir dans le football".
M. Ferguson, qui a mené les Diables rouges lors de leurs matches d'entre-saison en Chine il y a quelques années, a été impressionné par l'enthousiasme des Chinois et le talent brut de leurs footballeurs, mais il a également identifié un manque d'organisation aboutie pour les amener au succès.
"Nous avons joué avec eux quelques matches et on pouvait voir qu'il y avait là du talent brut, mais la capacité organisationnelle faisait défaut, cela se voyait également", a déclaré M. Ferguson, âgé de 73 ans.
"Mais il y avait de l'enthousiasme, et je pense que les gens enthousiastes arrivent généralement à de bons résultats. Je pense que dans 10 ans ou peut-être 20 ans on verra que la Chine aura progressé s'ils ont réussi à mettre en place l'organisation adaptée".
La Chine pourrait suivre l'exemple des États-Unis, car il y a des similitudes entre les cas de ces deux pays, a-t-il dit.
"La Chine est un pays encore jeune sur le plan du football", a-t-il dit. "Et c'est un pays si vaste. On peut prendre exemple sur l'Amérique.
"Ceux-ci commencent seulement maintenant à y arriver sur le plan de l'organisation, par exemple, ils ont ouvert des académies (de football) en Amérique. Avant, il n'y avait rien (pour faire du football) en Amérique à part le lycée. Maintenant ils développent des académies, ce qui provoque un afflux de nouveaux joueurs et à terme cela augmentera la qualité des footballers.
M. Ferguson, qui a pris sa retraite en 2014 après avoir conduit Manchester United à 38 titres, avait un jour dit que Dong Fangzhuo était le Chinois à suivre. Il a engagé l'attaquant en 2004 et a fait de lui le premier joueur d'Asie de l'est du Manchester United.
M. Ferguson a qualifié l'expérience de M. Dong à Old Trafford de "malchanceuse".
"Dong Fangzhou avait du potentiel", a-t-il déclaré. "Il était très très rapide. Les joueurs avec de la vitesse sont très importants, et il a joué à l'avant en tant qu'attaquant et il commençait très bien pour nous et avait marqué pour nous à ses débuts à Hong Kong et était très bon.
Le Sud-coréen Park Ji-seong, qui a rejoint la Manchester United en 2005, et le Japonais Shinji Kagawa, ont signé en 2012 et se sont avérés meilleurs que M. Dong.
M. Park a fait 205 apparitions en sept ans et a marqué 27 buts alors que M. Kagawa a joué 57 matchs et a marqué six buts en trois ans.
"Leurs fondations sont peut-être plus fortes que celles du Chinois", a-t-il expliqué. "Il n'y a pas de raison que la Chine ne puisse prendre exemple".
"De toute évidence, la Chine est un pays important, bien plus gros que le Japon et plus gros que la Corée du Sud mais comme je l'ai dit plus tôt il doit y avoir une fondation, une bonne fondation, un bon entraînement, une bonne organisation.
"La Chine connaît une croissance dans toutes les directions et doit croître dans le sport".
Son nouveau livre, "Leading", qui revient sur ses 38 années de carrières de manager, sortira en librairie mardi. Il a déjà été qualifié de "nouveau livre inspirant sur le leadership".
M. Ferguson, directeur et ambassadeur du club Manchester United, est fier de l'héritage qu'il a laissé.
"Je pense que ce dont je suis fier c'est d'avoir été le manager de la Manchester United pendant plus de 26 ans", a-t-il ajouté.