Dernière mise à jour à 16h58 le 19/07
Le conseil exécutif de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a demandé que le Comité international olympique exclue toutes les équipes russes des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro après la publication d'un rapport montrant l'étendue et la durée du dopage, dans lequel l'Etat russe aurait été pleinement impliqué. L'AMA a publié une liste de sept points de demandes après la publication d'un rapport du professeur de droit canadien Richard McLaren, qui a confirmé que les revendications de tricherie soutenue par l'État russe lors des Jeux olympiques de Sotchi et après.
L'AMA a également demandé que les représentants du gouvernement russe se voient refuser l'accès à des compétitions internationales, dont les Jeux olympiques qui débuteront au Brésil dans deux semaines. L'enquête de Richard McLaren a révélé que la Russie a falsifié au moins 312 résultats à partir de 2011 au moins jusqu'aux championnats du monde de natation de l'année dernière. Qualifiant le rapport d'« attaque choquante et sans précédent sur l'intégrité du sport et sur les Jeux Olympiques », le président du CIO Thomas Bach a déclaré que le comité ne manquera pas de prendre les sanctions les plus sévères possibles contre les personnes impliquées. Le conseil exécutif du CIO se réunit par téléconférence aujourd'hui pour prendre les premières décisions sur les sanctions possibles pour les Jeux de Rio.
Selon l'enquêteur, les allégations de Grigory Rodchenkov, ancien directeur du laboratoire anti-dopage de Moscou, sur les inversions d'échantillons lors des Jeux olympiques de Sotchi se sont pour l'essentiel déroulées comme l'a décrit un article du New York Times publié en mai. Ce programme comportait des échanges discrets d'échantillons sales contre des propres, ce qui a permis à des athlètes russes de passer au travers des contrôles. Le vice-ministre russe des sports, qui faisait également partie du Comité olympique russe, aurait indiqué aux employés du laboratoire de lutte contre le dopage de Moscou quels échantillons positifs devaient être envoyés et lesquels devaient être retenus. Le FSB, la version actuelle des services de sécurité nationaux du KGB soviétique, aurait également apporté son aide à la mise en œuvre du plan.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les responsables nommés dans le rapport comme étant directement responsables du dopage généralisé seront suspendus en attendant une enquête approfondie en Russie. Le Président russe n'a pas donné de noms, mais sa déclaration semble s'appliquer au Ministre des sports Vitaly Mutko et son adjoint, Youri Nagornykh, qui sont tous deux cités dans le rapport. Dans le communiqué publié par le Kremlin, Vladimir Poutine demande à la commission de l'AMA à fournir « une information objective, fondée sur des preuves plus complètes » aux enquêteurs russes au sujet de ses conclusions.