Dernière mise à jour à 09h58 le 19/07
Emmanuel Omari-Siaw (à gauche), originaire du Ghana, et Melody Shumba, originaire du Zimbabwe, présentent chacun deux tasses de thé faites à partir d'herbes chinoises, en décembre 2014. Tous deux ont étudié la médecine traditionnelle chinoise à l'Université du Jiangsu. Photo : IC |
L'objectif de la Chine de fournir une chirurgie cardiaque abordable et de haute qualité aux Ghanéens et d'aider à établir un centre cardiaque dans le pays progresse graduellement.
Le docteur Yaw Adu-Boakye, cardiologue à l'hôpital universitaire Anokye Komfo (KATH), figure parmi la foule de médecins qui ont reçu une formation en Chine et qui appliquent désormais leurs connaissances pour sauver des vies dans leur propre pays.
Yaw Adu-Boakye, qui a terminé la première partie d'un cours d'un an à l'Institut de cardiologie de l'Hôpital général du Guangdong, fait partie d'une équipe de l'Institut qui opère actuellement au KATH, à Kumasi, la deuxième plus grande ville commerciale du Ghana.
La formation parrainée des travailleurs médicaux ghanéens dans la Province du Guangdong a pour but de renforcer les capacités des chirurgiens à répondre à des problèmes cardiaques dans la partie centrale et Nord de ce pays de l'Ouest africain.
La formation que Yaw Adu-Boakye reçoit en Chine l'aidera à devenir un spécialiste de l'installation d'un stimulateur cardiaque et de l'intervention coronarienne percutanée (ICP), une technique non-chirurgicale de traitement des maladies coronariennes obstructives.
Son projet immédiat après son retour au Ghana est de participer activement avec d'autres experts au lancement de programmes de stimulateurs cardiaques dynamiques au niveau local, avec le soutien de l'équipe locale cardiaque du KATH.
« Actuellement, je possède les compétences pour les stimulateurs cardiaques et j'étudie l'IPC, et j'espère qu'après que je l'aurai fini et que je serai revenu, je commencerai au Ghana et que quelqu'un d'autre pourra avoir l'occasion d'étudier un autre domaine qu'il n'a probablement pas fait et que nous pourrons unir nos forces, et je suis sûr que nous serons en mesure d'arriver là où nous voulons aller », a dit Yaw Adu-Boakye dans une interview accordée à l'agence de presse Xinhua.
« Et en effet, voilà pourquoi je suis de retour ici, après six mois de formation, je viens maintenant avec les compétences que j'ai acquises pour travailler ici. Ce que j'aurais à dire, c'est que les gens devraient considérer le KATH comme la plaque tournante des interventions de stimulateurs cardiaques au Ghana parce que nous commençons ici », a dit Yaw Adu-Boakye, qui a décrit son acquisition de compétences en Chine comme énorme et ses collègues chinois comme « très réceptifs et accueillants ».
Le professeur Lin Chunying, cardiologue consultant et membre dirigeant de la délégation chinoise de 12 personnes qui travaille au KATH du 6 au 24 juillet, espère pour sa part que les médecins ghanéens recevront une formation supplémentaire en Chine afin d'améliorer leurs capacités de service.
Elle a eu le cœur brisé d'apprendre que certaines machines données au KATH ont dû rester inutilisées en raison de l'absence d'experts. « Mais maintenant vous avez les compétences et les machines, de sorte qu'il n'y a plus aucun problème pour vous. Donc, dans l'avenir, les patients n'auront plus besoin d'aller jusqu'à (la capitale du Ghana) Accra pour se faire poser un stimulateur cardiaque, ils pourront le faire à Kumasi », a-t-elle déclaré à Xinhua.
Selon le docteur Huang Jinsong, chirurgien cardiaque et consultant senior, avec un soutien approprié, les médecins ghanéens pourront sauver plus de vies au Ghana.
L'Institut de cardiologie du Guangdong aide également à construire un centre de cardiologie au KATH.