Dernière mise à jour à 09h05 le 19/07
L'Union africaine (UA) a prévu de débuter le retrait de sa force de réserve en Somalie en 2018, a déclaré un haut responsable de l'UA.
Smail Chergui, commissaire de l'UA pour la paix et la sécurité, a déclaré lundi que le retrait de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) permettrait à la Somalie de prendre en charge elle-même la gestion du pays.
"Nous prévoyons de former et d'équiper les forces somaliennes avant de nous retirer du pays", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse pour la clôture du 27ème sommet de l'UA à Kigali au Rwanda.
L'UA aide également la Somalie à organiser ses élections présidentielle et législatives attendues plus tard dans l'année, a-t-il dit.
"Nous avons besoin d'une Somalie pacifique qui respecte les droits de l'Homme de ses citoyens", a déclaré M. Chergui.
M. Chergui a souligné que le sommet des Chefs d'État avait formé un fonds spécial pour contribuer à la lutte contre le terrorisme sur le continent.
Ce fonds sera financé par les gouvernements de l'UA, la communauté internationale et d'autres partenaires, et il entrera en vigueur une fois le modèle de gouvernance dévoilé.
"Ce fonds aidera les gouvernements africains à répondre avec célérité pour contenir une recrudescence du terrorisme responsable de la mort de nombreuses personnes", a-t-il ajouté.
Selon le commissaire, ce fonds sera géré depuis un centre spécial basé au niveau de l'UA, avec des bureaux spécialisés dans chaque pays.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA était au Burundi le mois dernier pour finaliser la situation des observateurs humanitaires et les possibilités d'envoi d'experts militaires dans le pays, a-t-il dévoilé.
"Nous espérons qu'un dialogue complet sera mené entre le gouvernement et l'opposition pour former une paix durable dans les semaines à suivre", a-t-il révélé.
Sur la question du Soudan du Sud, M. Chergui a observé que l'UA devrait déployer des forces dans le pays sous l'égide des Nations unies qui sont déjà sur le terrain pour contribuer à améliorer la situation des droits de l'Homme dans le pays.
"La situation au Soudan du Sud est urgente et nous devons nous rencontrer pour discuter avec l'ONU dans l'objectif de déployer ces forces", a-t-il ajouté.
"Les combattants de Boko Haram sont un autre casse-tête pour nous et nous avons entrepris un processus pour envoyer prochainement une équipe technique dans le nord du Mali pour aider", a-t-il ajouté.
L'UA ne restera pas sans réagir face au massacre de civils par des groupes armés terroristes, a-t-il déclaré.