Les efforts déployés pour mettre en place un environnement sans fumée dans les universités et facultés chinoises améliorent la situation, mais il reste encore des défis, selon une enquête menée par l'Association chinoise pour la lutte antitabac.
En juillet 2010, les Ministères de l'Education et de la Santé ont conjointement édicté une interdiction de fumer dans les zones d'enseignement et les bureaux, les bibliothèques et les laboratoires des établissements d'enseignement supérieur, ainsi que dans les écoles primaires et secondaires.
Toutefois, l'application de l’interdiction de fumer souffre d’une application déficiente en raison d’une surveillance insuffisante et de l'absence de sanctions pour les contrevenants.
Environ 17% des facultés et des universités satisferont néanmoins aux normes requises cette année, contre seulement 2% en 2011, a déclaré mardi Xu Guihua, Vice-président de l'association, lors d'une conférence de presse organisée à Beijing.
« Cependant, les universités ne constatent pas toutes des améliorations, et certaines ont encore des zones gravement touchées par le tabac », a dit M. Xu.
L'enquête -menée dans 800 facultés et universités dans 31 provinces- s’est basée sur des photos et des enregistrements vidéo, a dit Suo Chao, porte-parole de l'association.
Aucune mise en garde n’avait été faite à l'avance pour des raisons de justice et d'équité, a indiqué l'association.
Un total de 139 universités et facultés, soit 17,38% du total, ont satisfait aux normes cette année, selon le rapport.
Parmi les critères retenus figuraient entre autres le nombre de mégots de cigarettes et de fumeurs découverts, les publicités pour les cigarettes et les panneaux anti-tabac.
« Tous les établissements sont équipés de panneaux anti-tabac, mais seuls 56,5% d’entre eux ont des panneaux installés sur leur campus », a dit M. Suo. « En outre, il y a aussi eu une diminution de 0,65% du nombre d’universités avec des publicités pour le tabac ».
Toutefois, le nombre d'établissements équipés de panneaux anti-tabac a également connu une baisse de 4,05% par rapport à l'année dernière, a-t-il ajouté.
Parmi les 800 universités et facultés qui ont fait l’objet de l’analyse, les établissements spécialisés dans les langues, la médecine et les arts figurent aux rangs les plus élevés, tandis que ceux qui spécialisés dans l'agriculture, l'éducation physique, la politique et le droit figurent aux rangs les plus bas.
En termes géographiques, les établissements de Beijing, de la Province du Guangdong et de Chongqing possèdent les meilleurs environnements sans fumée, tandis que les Provinces de Hainan et du Jiangxi et la Région autonome de Mongolie intérieure ont les pires environnements, selon le rapport.