Une pénurie de terrains à Shanghai a incité la municipalité à offrir une subvention plus importante pour promouvoir les sépultures en mer.
Les autorités locales ont annoncé une multiplication par cinq des subventions qui passent de 400 yuans (64 $) à 2 000 yuans, ceci pour encourager les habitants de Shanghai à envisager l'option de la mer.
Dès l'année prochaine, Shanghai va subventionner les familles qui choisissent un enterrement en mer de 2000 yuans, dont 1000 yuans qui serviront à payer les fournisseurs de services pour couvrir les frais tels que les billets de bateau et les assurances, a déclaré mardi, Lu Chunling, directeur de la gestion des pompes funèbres de la direction générale du bureau des affaires civiles de Shanghai.
«Ceux qui opteront pour l'inhumation en mer permettra d'économiser 1 mètre carré de terrain à Shanghai, qui coûte environ 24 000 yuans s'il s'agit d'une concession funéraire », a précisé le responsable.
Avec une population vieillissante et 110 000 décès par an, les autorités de Shanghai et les exploitants de cimetières encouragent fortement la promotion de sépultures en mer depuis 1991.
Cependant, la plupart des personnes évitent ce choix, car il est traditionnellement considéré que l'âme ne peut trouver la paix que si le corps est inhumé dans la terre.
Selon Wu Xiaogang, un gestionnaire du Centre de service de funérailles et d'inhumation de Shanghai, environ 2000 personnes ont été inhumés en mer en 2012, ce qui représente seulement environ 1,8% des osbèques.
«A Shanghai, les sépultures en mer ont augmenté de 5 à 8% chaque année depuis 1991», a indiqué Lu Chunling. Le gouvernement local a accordé une subvention de 200 yuans pour chaque inhumation en mer depuis 2002 et augmenté le montant à 400 yuans en 2007.
Pour M.Lu, même si la nouvelle subvention est applicable à partir de 2013, ceux qui ont connu des sépultures de mer en 2012 peuvent encore prétendre à cet argent.
«Ce n'est pas une question d'argent, des personnes optent pour des funérailles en mer sans rien demander», a ajouté Lu. "Nous voulons juste envoyer un signal, pour montrer que c'est la manière la plus écologique pour un enterrement et que notre gouvernement encourage les résidents à le faire».
Shi Hong, 34 ans, de Zhoushan, dans la province du Zhejiang, a perdu sa femme l'année dernière et a confié qu'il a choisi l'enterrement en mer parce que lui et sa femme étaient bouddhistes et que ce fut le dernier souhait de son épouse.
«Elle aimait l'idée d'une inhumation en mer, parce Zhoushan (le site de l'une des montagnes sacrées du bouddhisme en Chine) bénéficie d'une situation relativement bonne pour la cérémonie» a souligné Shi.
Shi Hong pense que les bouddhistes à Zhoushan pourraient accepter les sépultures en mer plus facilement que d'autres personnes et que le paysage pour de telles cérémonies peuvent être spectaculaires. Et de rajouter «Les gens ne décident pas seulement part rapport à l'agent, car ce n'est la motivation première».
Zhang Yunhua, directeur général de Shanghai Feisi, l'entreprise d'inhumation en mer, la seule autorisée pour les obsèques en mer, a déclaré qu'il est encore difficile de couvrir les coûts, même avec une subvention supplémentaire du gouvernement.
« Dans les années 1990, cela coûtait près de 7000 yuans pour louer un grand bateau pour transporter 600 à 700 personnes, pour un seul voyage et aujourd'hui, près de 30 000 yuans pour louer un petit ferry, pour environ 270 places,» a-t-il dit, ajoutant que son entreprise ferait toujours face à un déficit, même avec les nouvelles subventions.
Les entreprises funéraires de Shanghai ont déclaré avoir perdu de l'argent lors de la crémation des corps ces dernières années en raison d'une augmentation du prix du diésel.
Environ 25 560 urnes de cendres ont été dispersées en mer à Shanghai depuis 1991, qui a permis de sauver en ville plus de 76 700 mètres carrés de terrain.