Douze gendarmes français et deux manifestants ont été blessés mercredi lors des affrontements entre les forces de l'ordre et les métallos rassemblés devant le Parlement européen à Strasbourg, selon le premier bilan établi par la préfecture du département du Bas-Rhin.
Venus de Belgique, du Luxembourg et de France, quelque 1500 métallos d'Arcelor Mittal, numéro un mondial de l'acier, ont manifesté mercredi après-midi devant le Parlement européen pour protester contre la fermeture d'usines et la stratégie du groupe sidérurgique.
A peine les manifestants arrivés à proximité du Parlement européen, des incidents se sont produits entre les métallos et les forces de l'ordre, présentes pour sécuriser les accès aux institutions européennes en faisant barrage aux manifestants.
En réaction aux jets de projectiles divers contre les forces de l'ordre pendant plusieurs heures d'un face-à-face, ces dernières ont répliqué en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Selon un communiqué de la préfecture publié dans la soirée, "de nombreux éléments de mobilier urbain ont été détruits dans le quartier du Wacken", où se situe le siège du Parlement européen, et "plusieurs individus ont été interpellés".
Les autorités du département ont indiqué qu'il s'agit d'"une manifestation non déclarée", qui "a été organisée à l'initiative de syndicats de sidérurgistes belges".
Selon le bilan officiel, 40 kg de boulons de grosse taille et de ferraille coupante, des bonbonnes de gaz, des pétards K2 et K4 (interdits à la vente et à l'usage sauf par des artificiers professionnels) ont été saisis dans les autocars des manifestants belges contrôlés par les forces de l'ordre françaises sur le trajet de Strasbourg.