Un an après les tueries commises à Toulouse (sud-ouest) par Mohamed Merah, un jeune fanatisé qui se réclamait d'Al-Qaïda, le mystère entourant cette affaire demeure, l'enquête judiciaire en cours n'ayant pu tout élucider pour l'heure.
"Un tueur. Sept victimes. Trente-trois tomes de procédure. Et, un an plus tard, des milliers de questions encore sans réponse", résume lundi le journal Le Parisien, qui revient sur l'affaire dans son édition de dimanche et de lundi.
L'autoproclamé djihadiste est tombé sous les tirs des forces de police françaises, au moment de son interpellation dans un appartement toulousain, le 22 mars 2012.
Près d'un an s'est écoulé depuis le décès de cet ancien petit délinquant devenu meurtrier, ayant prémédité et mené de sang-froid l'assassinat de trois militaires français ainsi que de trois élèves et un enseignant, abattus à l'entrée d'une école juive.
Les zones d'ombre persistent, malgré la tenue de deux investigations parallèles : l'une par le juge antiterroriste Christophe Teissier sur l'affaire à proprement parler et l'autre par le parquet de Paris sur les erreurs des services de renseignement français qui avaient, semble-t-il, connaissance de ses fréquentations terroristes, sans pour autant mesurer la dangerosité du jeune homme.
Une enquête préliminaire publiée à l'automne dernier avait mis en lumière des "défaillances objectives" dans la surveillance menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sur ce jeune qui s'était notamment radicalisé lors de séjours au Pakistan et en Afghanistan.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a remis lundi la Légion d'honneur à titre posthume au premier soldat tué, lors de ce drame, le parachutiste Imad Ibn Ziaten. D'autres cérémonies sont prévues tout au long de la semaine à Montauban et à Toulouse, où s'étaient déroulées les tueries orchestrées par Mohamed Merah.