Trois personnes, dont un enfant, sont mortes dans la nuit de dimanche à lundi dans l'incendie d'une usine désaffectée à Lyon, rapporte lundi matin la presse française.
Trois personnes, deux femmes et un enfant de 12 ans, selon un bilan provisoire, ont trouvé la mort tôt lundi matin dans l'incendie d'une usine désaffectée où vivaient quelque 200 Roms à Lyon, selon les médias français.
L'incendie, qui aurait été déclenché par une bougie, s'est déclaré peu avant 00h30 (dimanche, 22h30 GMT) et a totalement embrasé le bâtiment de l' usine située rue Audibert-et-Lavirotte, dans le 8ème arrondissement de Lyon, selon le site d'information FranceTV Info.
"Au moment où les pompiers sont arrivés vers 01h00 (dimanche, 23h00 GMT), l'ensemble du bâtiment était embrasé par un feu très violent", a précisé la préfecture du Rhône dans un communiqué.
"Des équipes cynophiles fouillent ce lundi matin les décombres du bâtiment, qui menace de s'écrouler. Les deux niveaux supérieurs se sont embrasés et l'escalier s'est effondré. On veut vérifier qu'il n'y a pas d'autres victimes", a pour sa part indiqué le lieutenant-colonel Gueugneau, cité par le journal Metro.
Si le bilan provisoire était de trois morts lundi en fin de matinée, il pourrait y avoir six ou sept autres victimes, précise FranceTV Info, qui cite les pompiers.
Quant aux rescapés, ils ont été regroupés dans le gymnase d'une école située avenue des Frères-Lumière, dans le même arrondissement, toujours selon FranceTV Info.
En visite à Lyon lundi pour présenter le bilan des zones de sécurité prioritaire (ZSP), le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et la ministre de la Justice Christiane Taubira se sont rendus sur place pour constater les dégâts, indique le journal Metro.
M. Valls a exprimé son "sentiment de profonde tristesse" et précisé qu'il fallait poursuivre le travail de démantèlement et d'évacuation des campements de fortune et des squats, soulignant que "les campements de fortune ou les squats représentent un vrai danger pour ceux qui les occupent".
Selon la préfecture du Rhône, "jusqu'à 300 personnes" auraient squatté l'usine, occupée depuis 2012.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Lyon.