Des habitants des quartiers populaires de Marseille, deuxième ville de France, ont constitué un collectif en réaction à la violence de toute nature à laquelle ils sont confrontés quotidiennement, apprend-on jeudi auprès des initiateurs du mouvement.
Outre les règlements de compte sanglants qui endeuillent régulièrement ces quartiers, le collectif déclare également réagir aux violences sociales, économiques, ou psychologiques, dont sont victimes les habitants.
Le collectif a d'ores et déjà appelé à une marche contre toutes les violences le 1er juin et le mouvement a pris de fait le nom de « collectif du 1er juin ».
« Le déclencheur a été la fusillade de la cité des Bleuets (en mars dernier, ndlr). Les jeunes se sont fait tirer dessus en pleine cité, à la sortie de l'école, devant les enfants. Et il n'y a pas eu de cellule psychologique mise en place comme à Paris quand ce monsieur s'est suicidé dans la cour d'une école », a expliqué à la presse une jeune femme, membre du collectif.
Les membres du collectif estiment que les effectifs de police supplémentaires déployés sur les Zones de Sécurité Prioritaire ( ZSP) de Marseille ne sont pas suffisants pour enrayer la violence. Ils attendent la mise en place d'une police de proximité présente en permanence sur les lieux.
La ville de Marseille est régulièrement le théâtre de règlement de comptes liés au trafic de drogue. Le gouvernement a adopté un plan spécial prévoyant un renforcement de la répression et des actions sociales et en faveur des jeunes.