Les manifestations qui font rage au Brésil depuis plus de deux semaines ont sérieusement affecté la confiance que les Brésiliens vouent à leurs politiciens, ont révélé lundi de récents sondages Datafolha.
La chute de la cote de popularité des politiciens semblait particulièrement importante dans les plus grandes villes telles que Rio et Sao Paulo, qui ont connu leurs plus grandes manifestations des 20 dernières années, selon le sondage mené les 27 et 28 juin et publié par le quotidien Folha de Sao Paulo.
A Sao Paulo, la cote de popularité du maire Fernando Haddad a chuté de 14% à partir des 34% de juin dernier.
La réputation du gouvernement de Sao Paulo a également été affectée par les manifestations, alors que le taux d'approbation de l'administration du gouverneur Geraldo Alckmin est tombé de 52% à 38%.
A Rio, le gouverneur Sergio Cabral a récolté un taux d'approbation de 25%, le plus bas jamais enregistré par le gouverneur au cours de ses six ans et demi au sein du gouvernement, tandis que le maire Eduardo Paes jouit maintenant d'une cote de popularité de 30%.
Les manifestations ont également porté un sérieux coup à la réputation de la présidente Dilma Roussef, les sondages révélant que le nombre d'électeurs qui approuvent son gouvernement est passé de 57% dans la première semaine de juin à 30% dans la dernière semaine du mois.
Un total de 32% des électeurs considèrent que l'attitude de Mme Roussef face aux manifestations est "bonne" ou "très bonne", tandis que 26% d'entre eux n'approuvent pas sa façon de gérer les événements.
Au cours de la dernière semaine, Mme Roussef a fait une série d'annonces concernant l'amélioration des services publics dans le cadre de rencontres avec des dirigeants de gouvernements locaux, des législateurs et des représentants de mouvements sociaux.