Le Groupe international de contact sur Madagascar (GIC-M), qui a tenu dernièrement sa 7ème réunion à Addis-Abeba, réclame la recomposition de la Cour Electorale Spéciale (CES) et l'établissement d'une nouvelle liste de candidats à l'élection présidentielle, selon communiqué officiel publié lundi.
La réunion, présidée par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union Africaine, Ramtane Lamamra, a lancé un appel pressant aux responsables malgaches pour qu'ils fassent preuve de l'esprit de patriotisme et de responsabilité? qu'appelle la situation difficile de leur pays.
"Le Groupe a profondément déploré la décision politique de la CES de Madagascar, qui a violé les lois nationales malgaches en validant les candidatures illégales de l'ex-première dame Lalao Ravalomanana, de l'ancien président Didier Ratsiraka et d'Andry Rajoelina, président de la transition, et celles d'autres acteurs politiques dont les candidatures à la prochaine élection présidentielle ne sont pas conformes à la loi et aux dispositions pertinentes de la Feuille de route", a-t-on indiqué dans le communiqué.
Le Groupe de contact a "exhorté les parties prenantes malgaches à recomposer et à restructurer la CES, en vue de restaurer la crédibilité de cette institution et d'assurer son indépendance et intégrité?, conformément à la lettre et à l'esprit de la Feuille de route".
En ce qui concerne la date des élections devant se tenir le 24 juillet prochain, et suite à la constatation de cas de force majeure par le CES nécessitant le report des élections, le GIC-M a "encouragé la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENIT), en étroite collaboration avec les Nations unies, à décider de nouvelles dates pour les élections, en ayant à l'esprit la nécessité de la recomposition et de la restructuration de la CES, de la validation d'une nouvelle liste de candidats et du respect des lois malgaches pertinentes".
41 candidats ont été validées par la CES pour l'élection présidentielle. Mais l'UA, la Communauté de Développement de l' Afrique Australe (SADC), l'Union Européenne (UE), les Nations Unies, l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la Commission de l'Océan Indien (COI) et que d'autres acteurs internationaux ont demandé le retrait de Lalao Ravalomanana, Rajoelina et Didier Ratsiraka dans la course à la magistrature suprême avançant l'illégalité de leur candidature.
Le Groupe a estimé "qu'avec la participation desdits candidats au processus électoral, les conditions nécessaires à la tenue d' élections transparentes, crédibles et paisibles ne sont plus remplies".
Le Groupe a souligné que l'ensemble de la communauté internationale ne reconnaîtra pas les autorités malgaches qui seraient élues en violation des décisions pertinentes de l'UA et de la SADC.
Il a recommandé aux partenaires internationaux de Madagascar qui ont apporté des contributions ou fait des promesses de contributions au processus électoral à prendre les dispositions qui s'imposent pour geler temporairement un tel appui jusqu'au retrait du processus électoral de toutes les candidatures illégales.