Les adhérents du principal parti d'opposition actuel en France, l'Union pour un mouvement populaire (UMP, droite), ont choisi dimanche, à une écrasante majorité, de maintenir Jean-François Copé à la présidence de leur formation jusqu'en 2015.
Plus de 92% des participants au référendum électronique organisé ce week-end ont voté en faveur de l' accord conclu entre les deux anciens rivaux des primaires de novembre, qui avaient alors respectivement proclamé leur victoire, à savoir M. Copé et François Fillon.
Environ un tiers des adhérents UMP, soit 86.000 sur les 315.000 membres du parti, ont confirmé M. Copé à son poste, qu' il a de fait occupé depuis l' automne dernier malgré la controverse qui avait entouré les résultats de ces élections internes.
Le 18 novembre dernier, la primaire UMP s' était déroulée dans des conditions difficiles, puisque ses résultats n' ont été dévoilés que, deux jours après la tenue du vote, en raison d' un recomptage des voix, avant d' être contestés par le camp Fillon qui avait fait valoir "l' oubli" par la commission électorale du parti (Cocoe) de trois départements d' outre-mer.
Le "vainqueur" du référendum, M. Copé, s' est félicité du taux de participation à cette consultation interne, tout en soulignant son intention de "reconquérir le cœur des Français", qui avaient choisi l' alternance socialiste lors de l' élection présidentielle de mai 2012, se détournant du parti de l' ex-président Nicolas Sarkozy (2007-2012).
"Voir autant de gens s' engager pour demander qu' on tourne la page, c' est un message qui nous engage tous, et moi en particulier", a-t-il estimé lundi matin sur la radio française RTL.
Les militants de son parti ont également adopté, à l' occasion du référendum de ce week-end, de nouveaux statuts, prévoyant notamment l' organisation de primaires ouvertes pour la désignation du candidat UMP à l' élection présidentielle de 2017, conformément au souhait de M. Fillon.
L' ancien Premier ministre, qui a accepté de renoncer jusqu' à novembre 2015 à la présidence au profit de M. Copé, a salué dès dimanche soir, dans un communiqué, "une révolution pour la droite française qui va pouvoir se tourner vers tous les Français pour désigner son candidat le plus à même de les rassembler".
"Après le fiasco de novembre 2012 qui a miné la réputation de l' UMP et révélé les failles de son fonctionnement", (le parti d' opposition) a été "remis sur des rails démocratiques solides" à la faveur de ce référendum, a notamment estimé M. Fillon.