L'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement français) a rejeté mercredi la motion de censure de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, principal parti d'opposition) contre la politique économique du gouvernement, qui n'a recueilli que 228 voix, a annoncé à la tribune le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (Parti socialiste).
Pour être adoptée, la motion de censure aurait dû recueillir la majorité absolue des 573 députés composant actuellement l'Assemblée (quatre sièges étant vacants en raison d'annulations d'élections), soit 287 voix.
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a accusé mercredi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault "d'avoir la certitude de ceux qui, persuadés d'être dans le vrai puisqu'ils sont dans la doctrine, marchent avec détermination vers l'abîme". "L'heure de vérité a sonné: ou bien nous refondons notre modèle pour le rendre compétitif dans la guerre économique mondiale en cours, ou bien nous sortirons de l'Histoire", a déclaré M. Copé lors qu'il défendait à la tribune de l'Assemblée nationale la motion de censure UMP contre la politique économique et sociale du gouvernement. Après, Jean-Marc Ayrault a prononcé son discours pour défendre son bilan de dix mois. Mercredi matin lors du Conseil des ministres, le président français François Hollande a estimé que c'est une "bonne occasion pour s'adresser aux Français et revenir sur le bilan des réformes" menées ces derniers mois.