Des perquisitions ont été effectuées mercredi au domicile parisien de Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre d'une enquête sur la vente d'Adidas au Crédit Lyonnais en 2008, ont rapporté mercredi la presse locale.
"Ces perquisitions servent à la manifestation de la vérité, cela contribuera à l'exonération de toute responsabilité pénale de ma cliente", a réagi son avocat, Me Yves Repiquet, confirmant l'information.
L'enquête porte sur le recours à un arbitrage pour la vente d'Adidas au Crédit Lyonnais, qui avait permis à Bernard Tapie, patron de presse et ancien ministre français, d'obtenir 400 millions d'euros. A l'époque, Mme Lagarde était ministre français de l'Economie (2007-2011)
Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts)
De nombreuses perquisitions ont été menées récemment dans le volet non ministériel de l'affaire, instruit par trois juges, notamment au domicile et au bureau de Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée, chez Bernard Tapie et chez Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l'arbitrage.
Mme Lagarde avait réaffirmé que le choix de recourir à un arbitrage pour régler le contentieux qui opposait Bernard Tapie au Crédit lyonnais était "la meilleure solution à l'époque".
Cette procédure la visant est ouverte depuis l'été 2011 à la Cour de justice de la République pour "complicité de détournement de fonds publics et de faux".