France : le bilan de 6 morts "définitif" pour le déraillement de Brétigny-sur-Orge

Source: Xinhua  15.07.2013 à 08h21

Le préfet de l'Essonne a annoncé samedi soir que le bilan de six morts est "définitif", après le levage des voitures encore couchées.

Le déraillement a aussi fait neuf blessés graves, dont deux pour lesquels le pronostic "restait réservé", a affirmé le responsable du SAMU de Paris, le professeur Pierre Carli.

"Les autres blessés, y compris les blessés graves, vont beaucoup mieux aujourd'hui", a expliqué Pierre Carli aux journalistes, précisant que "neuf urgences absolues" et "51 urgences relatives" avaient été recensées. Au total, les secours ont pris en charge 227 personnes.

Les six personnes décédées sont quatre hommes et deux femmes, âgés de 19 à 82 ans, selon la préfecture de l'Essonne.

Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté serait à l'origine du déraillement, a annoncé samedi un responsable de la SNCF.

Cette éclisse, sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a annoncé le directeur général des infrastructures de la SNCF, Pierre Izard.

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy a annoncé le contrôle des 5.000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a-t-il ajouté.

Le ministre français des Transports, Frédéric Cuvillier, a affirmé pour sa part que la locomotive et les wagons "étaient à jour de toute vérification", ajoutant que "cela ne voulait pas dire que nous pouvions nous satisfaire d'avoir du matériel roulant qui a trente ans d'âge".

L'association des voyageurs-usagers du chemin de fer (AVUC) a dénoncé samedi "la vétusté" du matériel ferroviaire français.

"On a connu les bateaux poubelles, c'est le temps des trains poubelles", a dénoncé le porte-parole de l'association, Willy Colin, qui a décrit des "convois de bric et de broc" et la " vétusté" du matériel.

"On ajoute des voitures de Corail aux voitures des Intercités", a affirmé le responsable associatif qui a réclamé des "inspections " du matériel.